Arno Du rock, du rire, des larmes

Le Tom Waits ostendais a tout donné ce vendredi aux Nuits Botanique. Evocation et photos.

1109680

Après avoir fêté ses soixante-cinq ans avec une ribambelle d'invités les  21 et 22 mai au Casino d'Ostende, Arno débarquait ce vendredi, cette fois seulement accompagné de son groupe, sous le Chapiteau des Nuits.  Même si nous l'avons déjà vu des dizaines de fois et dans toutes les configurations imaginables, le chanteur de charme "raté" réussit encore à nous émouvoir par sa vigueur et  sa générosité. Dans les vingt-deux chansons de la setlist, les fans ont cette fois le bonheur de découvrir  quelques pépites longtemps ignorées. On pense à No Job No Rock tirée de son projet Charles And The White Trash European Blues Connection, à Meets The Freaks qu'il avait enregistré avec The Subvronicks ou encore The Parrot Brigade exhumé du répertoire de TC Matic.

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

 Du côté des reprises, c'est pas mal non plus, avec Comme à Ostende écrit par Jean Roger Caussimon et popularisé par Léo Ferré, Vous les femmes de Julio Iglesias et l'inévitable Les filles du bord de mer d'Adamo livré en rappel. Dirigé par son fidèle claviériste Serge Feys, le groupe est  impressionnant de puissance mais sait aussi distiller une musicalité plus fine. C'est le cas sur Elle adore le noir rehaussé des notes de l'accordéoniste Ad Comino ou  du magnifique Les yeux de ma mère sur lequel Arno arrache des larmes même chez les mecs en blouson de cuir.

"On est moche, mais on s'amuse", fait remarquer Arno pendant Putain Putain mais  il s'amuse avec mesure sans jamais perdre son temps entre les chansons car il avait parfois tendance à le faire sur ses dernières tournées. Pas de trop de blagues cette fois, le mot "bazar" prononcé seulement une dizaine de fois   pas et même presque de la gêne lorsque le public entame un Happy birthday pourtant de circonstance. En fait, Plus que dans ses interventions parlées, c'est dans le choix des morceaux qu'Arno et la passion à les revigorer qu'Arn montre son état d'esprit actuel, quelque part entre relents de nostalgie et volonté de maintenir la flamme. Après une chanson dédiée à sa grand-mère (Lola, etc),  une autre à sa maman (Les yeux de ma Mère) et l'évocation de son Ostende natal,  il fera ainsi preuve d'une énergie juvénile au moment de déliver le bouquet final avec les inusables With You, O la la la et The Bathroom Singer.  Une leçon de rock doublée d'une leçon de vie.

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité