
Au revoir et à bientôt

Dans un centre de thalasso, un fringant sexygénaire (Bernard Le Coq) noue une idylle sans lendemain avec une charmante curiste (Florence Pernel). Une fois rentrés au bercail, ils ne parviennent pas à tirer un trait sur leurs sentiments naissants et décident de reprendre les choses là où ils les avaient laissées. Ils constatent alors qu'un monde les sépare. Elle est styliste à Paris, citadine et snob jusqu'au bout des ongles. Lui, est cultivé, certes, mais surtout cultivateur. Un paysan tout de même un peu chic puisqu'il règne sur un vaste domaine. Ouf, l'honneur est sauf! On imagine aisément la suite, la désapprobation de leur entourage, les clichés sur la souris des villes et le rat des champs et, au final, l'amour plus fort que la lutte des classes. Tout ça ne sent pas le grand soir, on est bien d'accord, mais comment résister au charme vieillissant de Bernard Le Coq? Abonné aux seconds rôles dans des films signés Tavernier, Sautet, Chabrol, Pialat, Haneke et consorts, lauréat des César 2012 pour Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman, ce "boy next door" de 64 printemps doit surtout sa notoriété à la télévision. Aussi infantile en chef de "famille formidable" qu'impérial en Jacques Chirac, il a le don de rallier les suffrages tout en assumant parfaitement ses choix de carrière. "C’est drôle, car plus je vieillis, moins je ressemble aux gens de mon âge qui sont parfois devenus des dirigeants ou des grands pontes. Moi, je pense qu’on est fait pour s’amuser", déclarait-il dans Match, l'an dernier, avouant dans la foulée ne pas être fan "des trucs subtils et psychologiques". Au moins, nous voilà prévenus.
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