Balthazar, roi mage et magique aux Nuits

La formation belge a étalé toute sa classe au Cirque Royal ce jeudi. Après les festivals d'été, le groupe revient à Forest National le 7 novembre.

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Dès les premières notes de Decency, Balthazar nous plonge dans son royaume où tout est pourpre et or. Des accords majestueux, une basse caverneuse, des pincées de violon juste ce qu'il faut, le rythme dans la peau, la mélodie qui accroche les sens et la décontraction élevée en art du cool. Et puis il y a ces harmonies vocales dont la formation s'est faite une spécialité. Deux voix principales (celles du brun Jinte Deprez et du blond Maarten Devoldere) , deux autres qui leur font écho (celles de la belle Patricia Vanneste et du bassiste Simon Casier). Tous les quatre occupent les devants de la scène,  tandis que le jeune batteur Michiel Balcan imprime le tempo dans le fond d'un décor frappé des lettres d'or "B.A.L.T.H.A.Z.AR."  On a beau les avoir déjà vu une bonne dizaine de fois, ça reste impressionnant. Et ça fait du bien.

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Disons le net, Balthazar est le meilleur groupe belge à l'heure actuelle.  Leur troisième album "Thin Walls" est une pure merveille qui révèle de nouveaux secrets à chaque écoute.  Sans se prendre le chou,  cette jeune femme et ces quatre garçons sont capables de tout et rien ne semble pouvoir les arrêter dans leur course au sommet.   En puisant dans leurs trois disques, ils étalent à la fois leur classe et leur palette sonique.  A Decency, qui nous plonge dans une mélancolie moite, succède le très pop Then What (et très Love will tear us apart de Joy Division). Au lancinant Leipzig, viennent se coller Boatman tiré du premier album "Applause", le tonique Night Club avec sa rythmique plus que pompée sur le Personal Jesus  de Depeche Mode ou encore la nouveau single Bunker dans lequel les cœurs meurtris peuvent s' abriter. Balthazar joue sur les contrastes, remercie son public dans les trois langues, (français, vlaams, english) et s'investit complètement dans son répertoire. Chez eux, il n'y a pas d'égo, pas une date plus ou moins importante qu'une autre et un plaisir toujours renouvelé à relire ce qu'on peut désormais appeler des classiques. On pense à cette version céleste de Sinking Ship, sorte de bateau ivre piloté par un Maarten Devoldere titubant ou au final qui nous arrache toujours des larmes de Blood like wine. Cette dernière étant  à Balthazar ce que Suds & soda est à dEUS. Merci, alvast bedankt, thank you...

Balthazar joue le 26/6 à Rock Werchter, le 17/7 aux Ardentes, le 1er  août au Ronquières Festival et revient en salle, à Forest National, le 7 novembre.

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