The Black Angels: Noir c'est noir

Le gang psychédélique texan ne veut pas passer l'été sans vous.

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Publié en vinyle 25 cm à tirage limité pour le Record Store Day, "Clear Lake Project" fait désormais l'objet d'une commercialisation en CD et en format digital. Et c'est un régal. Un an après leur album "Indigo Meadow", les Anges Noirs dégainent sept chansons originales qui illustrent leur capacité à assimiler tout l'héritage du rock de la fin des sixties et du début des seventies pour en faire quelque chose de toujours urgent. Et que les mauvaises langues qui disent que 7 titres, ça fait un peu cheap, écoutent les chansons d'abord. Il n'y a pas ici le moindre déchet.

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Les Anges Noirs, qu'on vient par ailleurs de retrouver avec plaisir dans le soundtrack de True Detective (preuve encore de la valeur ajoutée de cette série iconique), créent d'emblée la surprise avec Sunday Evening, chanson pop psychédélique qu'on croirait sortie d'une chute de studio des Stones période "Their Satanic Majesties Request". Sur Diamond Eyes et The Flop, la pop est toujours au rendez-vous, mais cette fois finaude, baroque et toujours vintage comme il faut. Tired Eyes est du garage rock bien poisseux, tout comme The Executioner sur lequel des guitares bourrées de distorsion se livrent un duel sur fond de coucher de soleil, de poussière et d'odeurs de mezcal. Mais les deux gros trucs de ce disque se nomment An Occurence At 4507 et Linda's Gone. Deux morceaux blues complètement dingues qui mélangent la folie chamanique de The Doors, les hallucinations du The 13th Elevators et les prêches d'un Robert Johnson. En moins de trente minutes, The Black Angels signent le disque parfait à écouter pour se rappeler pourquoi on aime le rock.

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