Cannes 2013: On a vu The Congress (La Quinzaine des réalisateurs)

Présenté en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs, The Congress était attendu avec impatience. Parce que Ari Folman, l’auteur de Valse avec Bachir arrivait à Cannes avec dans sa besace un projet ambitieux : adapter une nouvelle S-F de Lem, mais pas seulement.

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Une partie de son film serait jouée en prise de vues réelles avec de vrais acteurs en chair et en os et la seconde  sous forme de dessin animé aux couleurs pop.

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Le pitch est passionnant et plutôt bien amené. Robin Wright n’a plus la cote et son agent lui reproche ses mauvais choix de carrière. Seule façon pour lui de la sauver : qu’elle accepte de se faire scanner et de vendre son image et ses émotions à la firme Miramount qui utilisera désormais son avatar pour des projets ciné produits à la chaîne. Avec la condition sine qua non que la vraie Robin ne joue plus jamais aucun rôle de sa vie!

 

Sur le papier donc, que du bon. Malheureusement, le traitement laisse plus que circonspect. Car si Ari est un ami qui nous veut du bien, on peut sérieusement se demander ce qu’il a fumé, une fois que le film se dématérialise pour un trip hallucinatoire au pays des toons !

 

A condition d’accepter les effets extrêmement bizarres de la drogue ciné qu’il nous concocte, on appréciera d’être ballottés dans un monde sans commune mesure avec le nôtre, mais où on croisera quelques guest stars animées comme la rebelle Robin Wright, Michael Jackson, Grace Jones,  Frida Khalo, Picasso, Ronald Reagan… bref, un monde où la raison se dissout dans l’incarnation du fantasme de chacun a priori pour le bonheur de tous.

 

Mélangeant dans un joyeux bordel très coloré des images antimilitaristes du film The Wall et Docteur Folamour, Folman touille une soupe métaphysique qu’il convient de regarder uniquement comme un feu d’artifice en s’écriant : « Oh, la belle bleue, oh la belle rouge ! »

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