

Bien dans ses pompes, cool dans sa tête, il remise ses complexes et son gracieux surnom ("la Tortue") au placard pour livrer un troisième album plus électro, dansant et plein de folie. "Je pense que j'ai un problème de schizophrénie aiguë. La folie m'hallucine en fait. J'aime bien cette frontière, très fine, entre les différentes définitions de normalité."
Si avec son single Double je, le chanteur expliquait sa difficulté à se positionner, aujourd'hui, les choses ont changé. Il drague, chauffe dès qu'il en a envie. "J'allume beaucoup, mais c'est un jeu dangereux. Par contre, quand c'est sérieux, je perds tous mes moyens. Tous les gens que j'ai allumés vont se dire: "Ah ouais, il s'est bien foutu de moi, le mec!" Mais je suis sincère en amour." D'amour, il en est beaucoup question dans "Prismophonic", mais pas de comptines fleur bleue au programme, ce disque aborde l'après, la rupture et la reconstruction.
"Mon deuxième album "Caféine" s'arrêtait par une rupture. C'est la suite de l'histoire. Forcément, le rapport à l'amour n'est plus du tout le même. J'y aborde la désillusion, la réappropriation de sa propre personnalité, qu'on a tendance à délaisser dans une relation." Les morceaux, composés en anglais à la base, ont été entièrement réécrits et adaptés en français par Zaho, grande amie du chanteur, pour coller un maximum à la personnalité de Christophe Willem. Cette version anglaise de "Prismophonic" devrait d'ailleurs sortir plus tard chez nous.
Christophe Willem
Prismophonic
Sony