
[Concert] MGMT - In The Sky With Diamonds

C’est désormais un set bien huilé dans sa forme mais toujours bien barré dans ses idées que la formation néo-hippie de Brooklyn offre sur scène.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Lorsqu’on l’avait vu dans la foulée de son premier album « Oracular Spectacular » (2007) , MGMT était presque gêné de jouer ses tubes. Sur la tournée Congratulations 2010), le groupe était déjà lessivé avant d’avoir commencé et donnait déjà l’impression de ne plis être concernée.
Ce vendredi, le public de l’A.B. a eu ce qu’il attendait. Ni plus, ni moins. Désormais à six sur scène, le groupe dégage une belle cohésion nonchalante et va droit à l’essentiel. Juste dans le ton mais avare de communication avec son public, le chanteur/guitariste AndrewVan Wyngarden chante sans trop se forcer. Mais sa voix troublée et aérienne colle parfaitement à l’atmosphère pop/folk/vintage/psyché/vintage de la musique de MGMT. Le groupe puise généreusement dans son premier album dont les singles (Time To Pretend, Electric feel et Kids) provoquent toujours le plus de réactions.
Les vraies chansons du nouveau « MGMT » passent merveilleusement bien. C’est le cas de la reprise Flash Delirium, d’Alien Day, du somptueux Your Life Is a Lie, de Mystery Disease ou encore Plenty Of Girls In The Sea. Et même les trois extraits de l’incompris « Congratulations » se fondent parfaitement dans l’ensemble. Si le groupe reste très concentré sur l’exécution des morceaux, on ne s’ennuie pas pour autant.
Quand il chante, Andrew donne vraiment l’impression d’être sur une autre planète. Sans même manger des champignons, les croisements des trois guitares nous plongent en plein trip psychédélique tandis que l’écran géant use et abuse des effets de filtres. Dans la salle, bobos, jeunes nerds, vieux routiers du rock et presque tous les membres de Great Moutain Fire passent un bon moment, certes pas inoubliable, mais irrésistiblement distrayant. MGMT a sans doute gagné ce vendredi son ticket pour un gros festival belge en 2014. Werchter ou Pukklpop ? That’s the question... Et nous, on sera content de les revoir.