Edition spéciale de Moustique: «Bravo et merci les Diables»

A la veille du match Belgique - Etats-Unis, un quotidien belge titrait: "Maintenant, la gloire ou la honte". C'est que, pour une fois au cours de la longue histoire de ses Coupes du monde, la Belgique rencontrait en huitièmes de finale un adversaire théoriquement à sa portée, et non un ogre du foot mondial. Souvenez-vous. Depuis 1990, il a fallu rien de moins que l'Angleterre, l'Allemagne ou carrément le Brésil pour éliminer la Belgique. Avec les honneurs et, à chaque fois une faute d'arbitrage à la clé. La première Coupe du monde de notre génération dorée se mesurerait donc à l'aune de ces deux extrêmes: la promesse d'une revanche en quarts de finale contre l'Argentine, 28 ans après l'élimination des Diables de Guy Thys par Maradona, ou un retour en Belgique après trois matchs de poule poussifs et un huitième de finale forcément raté contre des Américains forcément à notre portée.

Ce fut donc la gloire. Jusqu'à ce que la bande à Messi nous ferme les portes de l'exploit: les demi-finales, ce carré magique où l'histoire mondiale commence à se souvenir de vous. Les Diables Rouges version Wilmots sont allés une marche moins loin que les Scifo, les Grün, les Pfaff de l'épopée mexicaine. Ils ont aussi échoué à terrasser un véritable cador du foot mondial. Mais, à la différence de leurs prédécesseurs, eux dont la moyenne d'âge dépasse à peine 25 ans, ont tout juste commencé à écrire leur légende. En attendant qu'ils y ajoutent leurs plus belles pages lors du prochain Euro, en 2016, voire de la Coupe du monde en Russie, en 2018, revivez avec nous les grands moments de ces cinq premiers rendez-vous que les Diables Rouges version Wilmots n'ont pas manqué d'honorer, depuis cette victoire à l'arraché contre l'Algérie jusqu'à ce quart de finale perdu contre l'Argentine.