
Francofolies de Spa: le bilan
"Ce fut une édition difficile", reconnaissent Charles Gardier et Jean Steffens, organisateurs des Francofolies de Spa. Et si le thermomètre n'affichait que huit degrés à peine pour le fabuleux concert de Laurent Voulzy le soir de la fête nationale, la météo n'est pas selon nous la seule responsable de la baisse de la fréquentation du festival spadois.
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La concurrence de plus en plus féroce des autres manifestations musicales en Communauté française, la crise frappant le portefeuille des non-VIP's mais aussi une impression de redondance dans la programmation avec des artistes déjà vus et revus ailleurs sont autant de raisons qui peuvent expliquer ce bilan mitigé.
Entre langue de bois et humour, les organisateurs soulignent la qualité artistique qui a primé durant ces cinq jours. Ils ont raison. Et comme toujours, ceux qui ont répondu présents ne l'ont pas regretté. A Spa, l'accueil est enthousiaste, le public trans-générationnel toujours prêt à démarrer au quart de tour, les bonnes surprises souvent là où on ne les attend pas (cf. le concert de blues/folk bluffant de Hugh Laurie) et la fête ne s'arrête jamais.
Le chiffre: 160.000
L'organisation annonce le chiffre de 160.000 spectateurs (soit 25.000 de moins qu'en 2011). Pour la première fois depuis longtemps, aucune soirée programmée sur la place de l'Hotel de Ville n'affichait complet. Charles Gardier a beau relativiser les chiffres, il y avait clairement moins de monde partout où nous nous sommes promenés durant ces cinq jours.
Notre top 5 concerts
Soldout
Hollywood Porn Stars
AKS
Julien Doré
Hugh Laurie
Notre top 5 frissons
Le cadre, l'accueil, les bonnes vibes électro et les danseuses du Jardin des Francos.
Le sourire et l'humilité de Laurent Voulzy.
Les retours gagnants de Soldout, Hollywood Porn Stars et Superlux.
Le barbecue et les showcases du label 30 Février dans le Jardin de ma soeur.
Le sourire sur les lèvres de tous les bénévoles.
On a moins aimé
Le couvre-feu à minuit au Jardin des Francos.
Les toilettes payantes, c'est too much.
Comme dans les autres festivals, l'impression de remplissage inutile de l'affiche.