
Great Mountain Fire en forme psychédélique aux Nuits

Après le triomphe de Roscoe à la Rotonde ce lundi, c'est Great Mountain Fire qui a porté haut, très haut, les couleurs de notre scène noir-jaune-rouge ce mardi dans une Orangerie archi-comble. Dire que cette prestation était attendue relève du doux euphémisme. Bombardée par Moustique "sensation belge de l'année 2011" sur foi de leur excellent album inaugural "Canopy", la formation bruxelloise était aussi attendue au tournant par ses fans qui ont la particularité de se recruter dans tous les "tribus".
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Enregistré dans des conditions live et pour le moins atypiques au Pavillon américain, vestige défraîchi de l'Expo 58, leur nouvel album "Sundogs" qui sort ce samedi est un ovni dans la pop contemporaine. C'est bien simple, pour en dresser la filiation, il faudrait au moins citer une quinzaine de noms. Mais bon, on vous épargne le name-dropping pour se concentrer sur l'essentiel, à savoir cette release party qui nous a donné des fourmis dans les guibolles pourtant déjà bien mises à l'épreuve après quatre Nuits de festival. Great Mountain Fire sur scène, c'est un claviériste à la barbe de hipster, un bassiste relançant la mode de la moustache "à la Errol Flynn", un batteur qui s'est enfilé trois piles Wonder dans le pet, un chanteur qui a piqué le pancho de Tintin dans le temple du soleil et un guitariste qui n'a pas besoin d'un trampoline pour faire des bonds. Ça bouge tout le temps, ça sourit (très important le sourire), ça siffle, ça joue funky, ça sonne groovy et c'est 100% party... Lapis Lazuli, la fausse ballade The Magic, le très Talking Heads (merde, on avait dit pas de name-dropping) 5-Step Fever, le tropical Four-Poster Ride... Les nouvelles chansons du Feu de la Montagne Formidable se suivent et ne se ressemblent pas toujours, si ce n'est dans leurs effluves psychédéliques qui doivent autant à Tame Impala qu'au Funkadelic de George Clinton (oups, sorry, encore du name-dropping). En pleine tentative moonwalking, un voisin nous renverse sa bière sur les baskets. Une voisine nous fait remarquer "dis, il n'y pas de tube radio sur ce disque?", un collègue de bureau dit que "c'est cool", mais que ça manque encore de quelque chose et notre chroniqueuse télé Leslie M. trouve ça "super entraînant et même plus que ça." Bref, chacun à sa manière s'est laissé avoir par ce cocktail complètement halluciné. On en reparle asap...
Le 11/7 aux Ardentes, le 17/7 aux Francofolies de Spa, le 2/8 au Ronquières Festival, le 14/8 au Brussels Summer Festival.