THE HUNTER

Ali est veilleur de nuit dans une usine de Téhéran. En rentrant un matin chez lui, il apprend que sa femme a été assassinée dans les émeutes qui secouent le pays et que sa fillette a disparu.

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Pétri de douleur, il se munit d’un fusil et vise une voiture de police dont il abat froidement, sans état d’âme, les passagers. S’ensuit une traque haletante et sous haute tension d’un ennemi insaisissable… En surface, The Hunter ressemble à la folle vendetta d’un sniper urbain. Mais très vite, cette vengeance personnelle se transforme en allégorie politique. En effet, le désespoir d’Ali traduit celui d’un peuple face à l’autorité et à la répression d’un gouvernement en place.

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Nombreux hommages ont été rendus récemment à Jafar Panahi (un autre réalisateur iranien actuellement en prison pour avoir offensé le pouvoir en place). Ce Hunter, bien sûr interdit en Iran, est bien plus qu'un simple film de cinéma. C'est une œuvre qui brandit passionnément la liberté d’expression. Pour son quatrième long métrage, Rafi Pitts, membre émérite de la nouvelle vague iranienne, porte la triple casquette d’acteur, scénariste et réalisateur. Filmant un Téhéran inhabituel, aussi dense que mental, il signe une œuvre magistralement engagée sur le sentiment d’injustice. Originale, limpide et édifiante sur les colères sociales et politiques des Iraniens d’aujourd’hui. Du western glacial à la Kafka. Puissant!

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