
Jean-Philippe Darquenne présente de D6bels on stage

En novembre dernier, on apprenait que le tandem Manu Champagne/Sophie Frison avait gentiment été prié de faire ses valises. Les raisons restent floues, même si on évoque des soucis de dynamisme dans le duo et quelques tensions avec certains invités.
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Mais pas question, pour autant, d'effacer D6bels on stage de la grille ertébéenne: la direction a nommé le journaliste musical Jean-Philippe Darquenne comme successeur. Une lourde tâche? Il ne voit pas les choses comme ça...
Le public vous connaît notamment pour vos chroniques dans 50° Nord et dans Sans chichis. Comment vous êtes-vous retrouvé à la ferme du Biéreau?
Jean-Philippe Darquenne. - Je sais qu'une liste de plusieurs noms circulait. Mais un jour, le producteur Philippe Longtain m'a appelé pour me dire qu'il voulait que ce soit moi. Je n'ai pas postulé, on me l'a proposé. C'est une chouette aventure qui commence, car si j'ai souvent travaillé pour la télé, je n'ai jamais pris, seul, les commandes d'une émission...
C'est un vieux rêve qui se réalise?
Disons qu'il y a dix ans, j'aurais signé des deux mains, mais il manquait sans doute quelque chose dans mon attitude ou ma maturité. Je m'étais donc dégagé de tout rêve. La pomme ne tombe que quand elle est mûre. Cela fait maintenant vingt ans que je travaille comme journaliste musical (il a notamment été membre du jury de Pour la gloire - NDLR) et elle est tombée!
La formule du duo n'était plus envisageable?
Je ne crois pas. Le fait d'être seul apporte peut-être plus de fluidité et plus de naturel. On a plus de temps de parole pour obtenir quelque chose des artistes et c'est sans doute plus facile de trouver sa place... Mais c'est aussi une responsabilité! Cela dit, je ne suis pas trop stressé. Et rappelons que je suis entouré de deux chroniqueurs: Serge Mpatha et une petite nouvelle nommée Delphine Ysaye (la fille de Marc, patron de Classic 21 - NDLR).
Qu'allez-vous apporter de nouveau et de personnel?
Un éclairage musical, j'espère. Je vais essayer de définir les styles et les influences, en ajoutant un côté plus ludique et même plus "people", ce n'est pas interdit. Je n'aime pas les questions bateau. Mon but est de faire le pont entre la musique et l'humain qui se cache derrière l'artiste. Par exemple, ce jeudi, je vais dire à Yaël Naïm: "On sent que vous êtes plus heureuse dans la vie, ça se sent dans votre nouvel album". J'aime bien le principe de la discussion...
Nicolas Balmet
3 février: 22h45LA DEUX D6bels on stage