Jean-Pierre Hautier: L’hommage de Sébastien Ministru

Son rire était tonitruant. Et j’ai souvent eu l’extrême honneur de le déclencher, en direct. 

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C’était un bonheur de voir Jean-Pierre Hautier s’esclaffer, sachant que les auditeurs ne pouvaient pas faire autrement que le suivre. 

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Jean-Pierre Hautier animait le morning de Bruxelles Capitale lorsqu’il m’a demandé de venir tenir une chronique dans son émission. Ce fut “Bonjour Jean-Pierrounet”. C’est Jean-Pierre Hautier qui m’a fait naître à la radio.

Si je fais toujours de la radio, c’est grâce à lui qui, le premier, a entendu, chez moi, ce petit grain de folie qu’il aimait tant. C’était un réel privilège de travailler aux côtés de celui que j’avais tant écouté, dans les années 80 comme beaucoup d’autres, sur Radio Cité où il a imposé un style et une voix.

C’était un vrai plaisir de cotoyer cet homme impressionnant qui inspirait le respect, mais qui restait ouvert et attentif  à la culture en train de se faire.

Dans son studio, j’ai vu défiler les plus grands auteurs qu’il interviewait avec un sens de la narration qui scotchait littéralement les auditeurs.

Une quête de sens – Jean-Pierre cherchait beaucoup de réponses dans les livres – qu’il mêlait à une élégance de la légéreté l’autorisant à converser avec Umberto Eco mais aussi à présenter le Concours Eurovision de la chanson. Le sourire aux lèvres et l’idée du populaire en tête.

Il aimait Frank Sinatra, Napoléon, le golf, Marvin Gaye, James Bond et Cecilia Bartoli, mais il aimait aussi lancer le disque d’un nouveau groupe, une étincelle dans les yeux, presque comme au premier jour – en me disant “Tu connais?”. 

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