
Joëlle score, encore!

Actualité chargée pour la présentatrice de Sans chichis! Entre la 500e de son émission, une seconde grossesse à peine entamée et la préparation des primes de son 69 minutes qui mériterait quelques ajustements, la belle ne chôme pas une seconde. Sa bonne humeur toujours intacte - ses fous rires continuent chaque année d'étoffer les bêtisiers -, l'animatrice aborde l'avenir sans lassitude aucune. Malgré un vrai manque de confiance en elle, Joëlle Scoriels se livre sans chichiter!
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A quoi ressemble la journée type de Joëlle Scoriels?
Joëlle Scoriels - Je n'ai pas de journée type, mais des semaines types. Et encore, depuis le prime bimensuel, les choses bougent d'une semaine à l'autre. En gros, j'enchaîne une journée de réunion éditoriale pour les 5 quotidiennes de la semaine suivante, une bonne grosse journée d'enregistrement des 5 quotidiennes, puis les réunions pour le prime, les répétitions de celui-ci, le direct un jeudi soir sur deux. A caser aussi l'un ou l'autre débriefing avec les boss, des rendez-vous pour chercher les vêtements, une séance chez le coiffeur, une interview par-ci par-là. En gros, ça turbine à plein régime. Avant, j'avais déjà un profil casanier, mais là, en fin de journée, mon moment préféré, c'est quand je rentre à la maison...
Et votre journée de rêve?
Le plus chouette, ce sont les jours d'enregistrement: quand j'arrive, je suis parfaitement prête, il n'y a plus qu'à "se laisser vivre" sur le plateau. Ça, c'est une vraie journée géniale. Juste un peu chargée, de sorte qu'on a, inévitablement, de vraies baisses de régime à un moment ou un autre. Je ne crois pas que ça se ressente trop à l'écran, mais s'il fallait rêver, cette journée d'enregistrement pourrait être un peu plus courte.
Quel bagage vous a laissé MCM? Ça vous manque, parfois?
Non, parce que Sans chichis est une chance terrible. Sans rigoler, ce concept me comble: j'en apprends tous les jours, en m'amusant, et j'ai l'occasion de laisser affleurer ma vraie personnalité. La seule chose que j'ai perdue, c'est une forme d'expertise en matière musicale, très modeste, mais à force de rencontrer des artistes de chez nous et d'ailleurs, j'avais quand même une perception assez documentée du paysage musical ambiant. Et ça, si on n'est plus dans le bain, ça s'évapore. Je bossais aussi avec une équipe très réduite, à l'opposé du modèle ertébéen, et j'ai connu des journées aussi épiques que fabuleuses.
Vous avez récemment célébré la 500e de Sans Chichis. Toujours sans lassitude?
Zéro lassitude. Je le dis régulièrement: à mon goût, ce concept est fait pour durer encore de nombreuses années. On y injecte les contenus qu'on veut: ce qui fait le ciment, c'est notre trio d'animateurs et l'ambiance ultra-conviviale qui nous lie aux divers chroniqueurs, dans le décor d'un lieu de vie crédible, à l'image de certains intérieurs de nos téléspectateurs.
Cette émission vous a changée?
Ma personnalité profonde n'a sûrement pas changé. Avec l'inconvénient que même mon manque de confiance en moi n'a pas progressé! (Rire.) C'est ce qui me fait le plus défaut... Mais à la fois c'est ce même déficit de confiance qui me rend perfectionniste, et, je l'espère, plutôt supportable parmi mes collègues de taf. Mais j'ai énormément appris sur le métier, en fréquentant l'équipe d'édition et de production. Je commets encore des bourdes, régulièrement, dans la gestion de mes accès de fatigue ou de tension. Mais j'ai sûrement fait des progrès en matière de sociabilité, moi qui suis plutôt d'une nature ultra-réservée.
Vous vous êtes fait une réputation de garçon manqué. Vous l'assumez?
Chut! Je ne pense pas que ce soit la sensation qu'éprouvent la majorité des téléspectateurs de Sans chichis. Il me semble que, dans l'émission, je suis "normale", ni une bombe de féminité, ni un ours. Par contre, pendant toute mon adolescence, oui, j'étais plutôt cow-boy que midinette. Il m'en reste quelques âpretés et un humour parfois trash, que je ne peux pas décemment laisser émerger en télé!
Entourée de garçons dans Sans chichis comme dans le prime... Les filles vous ennuient?
Hé là! Il y a plein de filles chroniqueuses dans la quotidienne! C’est vrai que notre trio/quatuor de base tant dans la quotidienne qu'au prime est farci de garçons. A l'origine des choses, c'est un peu un hasard, mais j'avoue que je n'en souffre pas du tout (rire). Je suis en effet plus douée pour nouer des complicités avec des garçons qu'avec des filles. Mais c'est le cas d'une majorité de femmes. Je ne suis pas une exception.
Il faut une certaine poigne pour diriger une bande de mecs. Sans jamais s'énerver?
Franchement, je ne "dirige" personne. Je suis simplement celle qui garantit que l'émission avance comme il faut, que les temps de parole sont respectés, que tous les contenus sont traités convenablement. En revanche, c'est vrai que je suis probablement plus constante, plus disciplinée qu'Adrien et Gerald, capables de partir tranquillement en vrille. Avec moi pour filet de sécurité. Mais ça ne m'a jamais agacée: tant mieux si on décroche de temps à autre, parce que la tension est permanente en plateau, en raison de nos horaires très serrés. Et puis moi aussi j'ai mon compte de fous rires inextinguibles qui contraignent toute l'équipe à s'interrompre (rire).
Quel chroniqueur est le plus capricieux?
Je ne pourrais bien sûr rien balancer si je pensais quoi que ce soit de malveillant au sujet d'un de mes collègues! Mais à la vérité, et même si j'ai davantage d'affinités avec l'un ou l'autre, je les respecte foncièrement, toutes et tous. J'ai exercé le métier de chroniqueuse - dans 50 degrés nord - et je sais que c'est un job incroyablement difficile et ingrat, beaucoup plus que le mien, où mon énergie peut éventuellement être, sans trop de dommages, distribuée de manière inégale au gré de l'émission. Là où les chroniqueurs n'ont qu'un laps de temps réduit et très précis pour convaincre les téléspectateurs.
Qui chambrez-vous le plus?
À mon avis, à égalité - mais sur des terrains très différents - Gerald et Adrien. Simplement parce que avec eux la complicité est la plus intense. On a passé tellement de centaines d'heures ensemble qu'on se connaît sur le bout des doigts, depuis nos jolies qualités jusqu'à nos défauts les plus pourris... Non, non, je ne dirai rien! (Rire.)
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Pour vous, quelle émission est immanquable?
Moi, je regarde la télé dans une optique de pur délassement. Alors c'est Top Chef qui a ma profonde préférence! J’aime tout: concept, animation, montage.
Quel est le compliment qui vous déplaît le plus?
Ah non, je les prends tous, même les compliments dont je sais que je ne les mérite pas! (Rire.) Le plus fréquent, c'est: "Vous êtes plus jolie en vrai". Par-fait! C'est vrai, la télé vieillit un peu, et nous gratifie de quelques centimètres et kilos en plus.
Un deuxième enfant, une quotidienne qui marche, des fans indéboulonnables, un prime... Que peut-on vous souhaiter de plus?
Eh bien rien. Mais je n'ai jamais eu besoin qu'on me souhaite quoi que ce soit. J'estime avoir eu de la chance à chaque moment de ma vie. Et même quand j'étais moins dans la lumière, ma vie était très bonne...