
Koh-Lanta spécial: Les héros ne sont pas fatigués

Ils ont subi mille privations, combattu de viles stratégies, bataillé pour remporter les épreuves les plus retorses… mais ils en redemandent! Décidément, le syndrome Koh-Lanta est étonnant. Impressionnant par sa longévité, le jeu d'aventures réalise également l’exploit de réunir nombre de vrais fidèles (voire d’accros?) comme aucune émission de télé-réalité n’a jamais réussi à le faire. Chaque édition rassemble environ 7,5 millions de téléspectateurs français et 400.000 Belges, un beau succès entretenu aussi par la conception de "spéciales" convoquant les anciens, trop heureux de renouveler l’aventure avec une deuxième voire, comme Freddy ou Coumba, une troisième chance!
La lecture de votre article continue ci-dessous
Ainsi, après Le Retour des héros et Le Choc des héros, TF1 récidive avec La Revanche des héros à côté de laquelle les précédentes éditions pourraient bien faire figure de séjours en clubs de vacances. Car la chaîne a encore serré la vis pour surprendre les seize survivants invités sur l’île cambodgienne de Koh Rong. Certes, les seize n’ont jamais gagné. Mais ils n’en sont pas moins de très sérieux compétiteurs. La preuve: à eux seize, ils totalisent pas moins de trente-trois victoires aux jeux de confort et d’immunité, le plus grand palmarès jamais réalisé. Ils connaissent les ficelles du jeu, ont suivi à la télé les prouesses de leurs adversaires et se montrent d’une redoutable détermination. Mais qu’est-ce qui pousse ces ex-candidats à repartir malgré des conditions de vie particulièrement éprouvantes – surtout dans cette nouvelle mouture? Exotisme, goût du défi, frustration, soif d’une victoire manquée de peu, appât du gain… Quelles que soient leurs raisons, une chose est sûre: Koh-Lanta aura pris dans leur vie une place bien à part. Quelques-uns de ces perdants magnifiques, recrutés pour cette "Revanche", témoignent.
Guénaëlle, la pionnière (Koh-Lanta 2001 en Thaïlande)
"C’est comme si on avait fait le service militaire ensemble!"
"Quand j’ai vu Le Choc des héros de 2010, je me suis dit que j’aurais bien aimé en être. Lors de ma participation en 2001, c’était la première édition. Les jeux n’étaient pas du tout les mêmes. Une décennie plus tard, je voulais savoir à quel niveau j’étais par rapport aux autres. Cette fois, j'y suis allée en me disant: "Sois moins naïve!" Mais tout a été beaucoup plus difficile que je ne l’imaginais, les épreuves comme la stratégie! En 2001, non seulement on ne savait pas ce qu’était la télé-réalité et on découvrait tout: le concept, les éliminations, Denis Brogniart… Nous étions partis dans l’optique Robinson débrouillard. Cette fois, je suis partie pour disputer une compétition. Et j'ai réalisé que j’avais tout appris dans le premier Koh-Lanta: à m’affirmer, à développer mon caractère. D’ailleurs, depuis 2001, j’ai toujours essayé de faire des raids de plus en plus intenses. Ça me plaît de me tester physiquement.
Dans cette Revanche des héros, je me suis révélée beaucoup plus vive que sur la première édition. Avant, je n’aurais pas eu la même attitude: m’énerver, dire clairement ce que je pense. Là, j’ai oublié les caméras en deux secondes. Koh-Lanta a pris une place importante dans ma vie. Nous, les premiers Koh-Lantais, nous étions un peu perdus à la sortie du jeu. A l'époque, après avoir vu la sortie des candidats de Loft Story, nous avions peur de la réaction du public. Pour nous, Koh-Lanta restait un jeu d’aventures. L’expérience nous a rapprochés – les Koh-Lantais figurent même parmi mes meilleurs amis. C’est comme si on avait fait le service militaire ensemble! Là, sur La Revanche, je me suis sentie un peu seule. Les candidats avaient un caractère différent, beaucoup se connaissaient et ils avaient vu toutes les saisons. Ce que j’ai surtout apprécié, c’est de repartir dix ans après: j’avais l’impression de vivre autre chose. J’ai du mal à comprendre les candidats qui sont partis il y a deux ans et qui reviennent si vite faire le même jeu… Moi, pour que j’imagine un troisième Koh-Lanta, il faudrait vraiment que ce soit différent."
Teheiura, l'aventurier (Finaliste de Koh-Lanta 2011 en Indonésie)
"On me donne une seconde chance, je la saisis!"
"C’est difficile d’avoir une place à Koh-Lanta. Donc, si l'on me donne une seconde chance, je la saisis! Il s’est passé neuf ou dix mois entre mon retour d’Indonésie et mon départ pour le Cambodge. Je m’étais assez bien remis, physiquement et psychologiquement. Je suis parti ici dans le même état d’esprit qu’en 2011: vivre une nouvelle aventure… avec encore plus de motivation pour gagner! Mais je n'ai pas changé, la stratégie n’est pas ma façon d’être. Ce qui me plaît, c’est la survie, l’aventure humaine, les épreuves. Et cette année a été encore plus dure que ce que j’imaginais! Lorsque Denis Brogniart nous a informés que nous n’aurions ni riz, ni feu, ça nous a tous ébranlés. Mais je m’adapte rapidement. Et nous nous sommes très vite liés, tous ensemble – avec les garçons, surtout. Quand on s’est vus le premier jour, c’est comme si on se connaissait déjà. Cette aventure exceptionnelle vous change psychologiquement, c’est sûr. Depuis, j’ai à nouveau repris facilement le cours de ma vie normale. Et je pense que je vais m’arrêter là, sur ces deux belles aventures. Pour l’instant…"
Les témoignages des autres candidats dans le Moustique du 28 mars.
KOH-LANTA, LA REVANCHE DES HEROS
Vendredi 6 avril TF1 20h50