
La rétro - 2013, année nouvelle

On pourrait soutenir que rien n'a changé. Douze mois ont passé, Elio Di Rupo est toujours au pouvoir. Bachar el-Assad aussi. Il y a peut-être un peu moins de madame Thatcher au Royaume-Uni, mais toujours autant d'armes aux Etats-Unis. Le Belge continue à se méfier de ses banquiers mais leur confie malgré tout 644 millions d'euros rien que cette année. Plus de 247,4 milliards empilés sur nos comptes d'épargne (record battu!), ce n'est plus un signe d'inquiétude, c'est un aveu de désespoir. L'avenir n'est plus ce qu'il était. Imaginait-on en 2012 que le racisme allait flamboyer sans complexe? Que la France, pays des droits de l'homme, si violemment anti-gay et si stupidement pro-Nabila, allait en comparaison nous faire passer pour des esprits éclairés?
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Il y a toujours des raisons de renoncer. Le philosophe (Nietzsche) savait que certains ne puisent aux "calices des choses" que "l'amer et le fâcheux" et, 133 ans avant moi, conseillait déjà de laisser ces "abeilles humaines" continuer "à bâtir la ruche de leur déplaisir." Parce qu'à mieux y regarder, 2013 est une année d'annonces de bonheurs et de frissons à venir. 2013, c'est le retour de Bowie qui émeut, celui de Daft Punk qui remue. C'est un nouveau règne et pas seulement grâce à notre nouveau Roi. On a désormais un héritier mâle à Buckingham et, à disposition, Stromae, un nouveau Brel, et François, un nouveau pape. Enfin, rien que pour nous, une équipe de winners généralement entraînés en Angleterre, personnellement coachés par Willy, taureau pur belge, et directement envoyés au Brésil. Et si Mandela n'est plus, la déferlante d'hommages pour la disparition d'un homme qui a passé 27 ans en prison, montre que le monde d'aujourd'hui croit plus que jamais en la réinsertion. Le bon et le meilleur, tout 2013 est donc là (du moins jusqu'au 8 décembre). Il ne manque plus que votre regard, au côté de celui de Kanar. Vivement 2014, année d'élection.