
Les Ardentes : Theophilus London fait des siennes

Toutes les autres salles sont désertées au profit du parc Astrid. C'est donc devant une petite quarantaine de personnes, tout au plus, que Theophilus London (ce n'est pas un pseudo) fait son entrée en scène.
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Habillé de noir de la tête aux pieds, paire de Nike Air Yeezy II, et grosses chaînes en or: le New-Yorkais a revêtu le costume de Kanye West & Jay-Z mode Watch The Throne pour sa performance.
La comparaison s'arrête là: le show est rudimentaire, seuls un bassiste, un DJ, un guitariste et parfois un MC assurent les arrières du dandy hip-hop de Brooklyn et c'est entièrement suffisant.
Magie des petites scènes, la sauce prend très vite grâce aux rythmes power-pop/soul/électro/hip-hop (tout ça, oui) qu'il envoie aux deux premiers rangs en complète pamoison devant l'artiste. D'un flow délié, malgré un son (vraiment) pourri et un micro qui se détache toutes les deux minutes, Theophilus London balance ses cartouches: Why Even Try, Humdrum Town, Flying Overseas et I Stand Alone que la salle reprend en choeur.
Seuls les fans sont présents pour une communion hystérique et enfumée: quand les musiciens s'échappent, c'est pour mieux revenir sauter dans le public, quand le rappeur se change pour un hoodie swag, c'est pour éviter qu'on lui arrache ses chaînes en allant se faire tripoter par des groupies en furie. Le tout n'est pas excellent, souffre d'un son exécrable, mais finalement c'est un peu ça le hipster hop: beaucoup de frime, pas mal d'électro et de hip-hop, pour un mélange sacrément homogène. Encore!