
Les Nuits Botanique: Mou dimanche à Bamako

On s'imaginait mal vivre un concert des Maliens en position assise. Et pourtant, on a finalement cédé à la tentation des fauteuils rouges après une petite demi-heure de concert.
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Devant un public prêt à faire la fête, le couple non-voyant et leur groupe, avaient pourtant bien commencé. Mais après quatre, cinq morceaux, le constat est implacable: tout cela manque singulièrement de jus et c'est le caractère linéaire des morceaux qui nous frappe l'oreille, tout comme l'omniprésence des programmations et autres lignes de synthé qui noient quelque peu l'authenticité de leur afro-pop.
Heureusement que la guitare électrique d'Amadou, dans la lignée des grands messieurs du blues malien, permet de temps en temps de nous enthousiasmer. Il faudra attendre la dernière ligne droite, et les tubes "La Réalité" et "Beaux dimanches", pour sauver ce concert du flop qui pointait le bout du nez.
En première partie, par contre, Sarah Carlier a reçu un bel accueil du public présent. Et c'est mérité. Si elle n'a pas encore l'envergure de figures tutélaires comme Ayo, Nneka et Lauryn Hill, la jeune Bruxelloise nous a charmé: elle chante aussi bien, d'une voix gorgée de soul, sur scène que sur disque et a eu l'intelligence de s'entourer d'un trio guitare-basse-batterie qui fait vraiment vivre ses compositions.
Canicule ou pas, ne ratez pas ce vent de fraîcheur à Couleur Café, aux Francos ou encore au Brussels Summer Festival.