My Little Princess

Vendredi 19 juin 2015 21:27
Temps de lecture : 1 minute

"Prends-le comme un jeu, ma puce", dit-elle naturellement. "Mais moi, je ne m’amuse pas", lui répond sa fille. Hannah et Violetta forment un couple hors du commun: mère insaisissable et fillette en quête d’amour maternel, artiste fantasque et modèle malgré elle.

Ce drame autobiographique suit la détresse d’une poupée brisée par les extravagances d’une mère abusive (l’uppercut Huppert, un monstre gothique inconscient) qui lui demande de poser nue "avec les jambes écartées, s’il te plaît" de 4 à 12 ans.

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Entre sa vie de star "lolitrash" et de petite fille bien élevée, ses repères vont se brouiller et le conte de fées devenir morbide. Après quelques rôles sulfureux (dont Spermula), Eva Ionesco passe à la réalisation et revient sur son innocence sacrifiée par une mère photographe. Entre humanité, tendresse et violence, My Little Princess propose une peinture intrigante des années 70 et un décalage troublant sur les limites de l’art, entre ce qui était toléré hier et aujourd’hui.

On en ressort aussi dérangé que terrifié. Malaise garanti.