
Noa Moon décroche la lune (écoute intégrale)

Sur Paradise, tube de l'été 2012 au doux parfum reggae/folk, Manon De Carvalho Coomans - Noa Moon, donc - chantait sa quête d'un paradis imaginaire. Elle l'a trouvé. "Dans cette chanson écrite à la postadolescence, je dis que je veux vivre ma vie au jour le jour, ne pas perdre mon temps avec des futilités et prendre le positif dans toutes les situations qui s'offraient à moi. C'est exactement ce que je fais aujourd'hui."
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Manon a vingt-deux ans, des yeux revolver et la tête bien sur les épaules. Dans la vie, comme dans ses compositions, elle fait preuve d'une force tranquille et d'une fraîcheur contagieuses. Notre première rencontre avec Noa Moon date de l'été 2011. Elle chantait déjà le refrain Paradise lors d'un barbecue organisé pour les "professionnels de la musique" en marge des Francos de Spa. Deux ans plus tard, la voix, les accords ensoleillés et la grâce sont toujours au rendez-vous sur "Let Them Talk" mais la personnalité s'est affinée, tout comme les morceaux.
Manon évoque des déboires relationnels (At Least We Tried, Wild Love), le passage à l'âge adulte (Let Them Talk) mais aussi le manque de responsabilité citoyenne (Invisible Misery). Les tonalités folks et rock donnent la niaque, le reggae n'est jamais très loin (sur Run) et les ondes positives émanent de partout. "Un des challenges de "Let Them Talk" est de montrer que mon univers ne se résume pas à Paradise, concède-t-elle. Les nombreux concerts que j'ai donnés grâce au succès de Paradise m'ont permis d'affiner les nouvelles compositions. Le live, les rencontres professionnelles, le studio... Toutes ces expériences m'ont aidée à me construire. J'ai pris confiance en moi. Je ne suis plus la petite Manon gentille et naïve qui dit oui à tout. Je suis plus consciente de mes choix et je les assume jusqu'au bout. Au final, non seulement "Let Them Talk" correspond à ce que je voulais faire, mais en plus il me ressemble."
Ado, Manon baigne un peu dans la chanson française ("Maman est fan de Cabrel") et beaucoup dans la pop anglo-saxonne. Elle use les quatre faces du "Live At Central Park" de Simon & Garfunkel sur ressort le tourne-disque de papa qui moisissait dans la cave. Elle joue de la guitare dans les veillées chez les guides, apprend les accords sur Internet, monte son premier groupe au collège et surmonte sa peur de chanter ("avec une voix grave qui ne ressemble pas à celle des autres filles") avant de lancer le projet Noa Moon sur MySpace. En 2012, elle arête ses études supérieures à l'Inraci, section caméra. "Je rêvais de réaliser des documentaires animaliers mais la musique a pris le dessus." Un choix qu'elle ne regrette pas.
L'album est disponible gratuitement grâce à Deezer (connectez-vous avec un compte Freemium et on vous offre le streaming gratuit) avec 7 TITRES exclusifs en live.