#PayeTonUterus ou les femmes qui épinglent leurs médecins

Depuis mercredi dernier, la twittosphère se défoule avec le hashtag #PayeTonUterus.

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Les femmes racontent les galères qu'elles vivent chez leurs gynécologues ou leurs médecins traitants. Mais, pourquoi cette colère éclate-t-elle maintenant ? Une anecdote (malheureuse) à raconter sur votre gynéco ? Twitter est la solution. En ce moment, la gent féminine se déchaîne sur le réseau social avec le Hashatg #PayeTonUterus. En 134 signes, les twittos dénoncent les remarques sexistes, les gestes inappropriés ou les leçons de moral de leurs gynécologues. D'après les témoignages, de plus en plus de femmes ont peur d'aller voir leur médecin, les mettant dans des situations gênantes voire inconfortables. Il devient même presque impossible de parler de sexualité librement avec son médecin spécialisé... un comble !

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Ondine, une étudiante en pharmacie de 25 ans, reste discrète. Mais c'est elle qui est à l'origine de ce mouvement. Elle se dit “militante féministe et concernée par les problématiques liées au corps médical”. Elle a même créé un site (https://storify.com/ondeejeune/paye-ton-uterus) qui compile toutes les anecdotes recueillies. Certaines donneront surement envie à certaines de repousser leur rendez-vous chez leur gynécologue... Mercredi dernier, le mouvement a généré 7.000 tweets en 24 heures. Et l'engouement ne faiblit pas depuis. Les femmes abordent souvent les mêmes sujets : MST, contraception, avortement, problèmes de poids, homosexualité... Et même si les mœurs évoluent, les gynécologues n'hésitent pas à employer des mots crus pour dire le fond de leur pensée.

Si on regarde de plus près ce phénomène, on se rend compte qu'il n'est pas nouveau. Il y a 4 ans, ce hashtag a déjà été utilisé par la journaliste Johanna Luyssen, rédactrice et chef adjointe du magazine "Causette". Elle évoquait dans un article  l'utérus artificiel. Aujourd'hui les internautes s'en saisissent de nouveau et montrent combien les clichés sont toujours aussi présents. Pour Ondine, le but de relancer #PayeTonUterus était d'inclure aussi bien les femmes que les personnes transgenres qui rencontrent les mêmes problèmes.

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