
Portrait de Didier Bellens: Le téléphone pleure

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A force de gratter une plaie, on risque l’infection" aurait pu le prévenir son père médecin. De toute façon, Didier Bellens n'aurait sans doute pas voulu comprendre. Dernière démangeaison en date: la Commission de l'infrastructure de la Chambre a décidé de l’entendre à propos du conflit d'intérêts dans le cadre d'une acquisition immobilière. En cause? Le CEO de Belgacom a souhaité vendre un immeuble de l'entreprise publique, situé rue Lebeau à Bruxelles, à la société Immobel dont il est l’un des administrateurs. Et il ne s’agit pas d’une cabine téléphonique: le bâtiment en question devrait abriter, dans les projets de ses acquéreurs, les 300 appartements d’une maison de repos de luxe. Pas une paille, donc. Par contre, un joli ballot de foin qui vient égratigner, un peu plus, l’image d’un patron spécialiste des poivres à gratter.
Dans l'ombre de Frère
Pourtant, le brillant ingénieur commercial n’a pas toujours eu la réputation incendiaire qui s’étale aujourd'hui partout dans les médias. Bien au contraire. Il y a une douzaine d’années, on le décrivait encore comme un "financier de haut vol, un gros travailleur n'appartenant pas à la catégorie des faiseurs d'étincelles et pratiquant plutôt l'adage "Pour vivre heureux, vivons cachés"". Il est vrai qu’à l’époque, il travaillait pour le baron Albert Frère, le milliardaire belge à la discrétion légendaire.