Pourquoi on a aDoré Julien

Le Jésus Christ Superstar de la chanson pop française retrouvait ce mercredi 19 février le Cirque Royal où il a fait ses grands débuts en 1988. Un concert imprévisible, délicieusement carnassier et irrésistible sur le final. Il nous revient à Liège le 29 mars. On vous donne cinq raisons d'y courir...

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#1 Sa volonté de surprendre

Julien Doré ne se répète jamais. Pas plus sur ses albums que sur scène.   Il casse volontairement les ambiances,  joue sur les contrastes et flirte avec les extrêmes. Et nous, on aime ça. Mercredi au Cirque, ils nous a offert, en vrac,  une séance de gymnastique sur Kiss me Forever, une solo d'ukulélé sur Heaven, une promenade au balcon et une autre dans les parterres en interprétant Les bords de mer seulement aidé d'un au porte-voix. Bref, à chaque chanson, on sait qu'il va se passer quelque chose de spécial et qu'il va nous emmener ailleurs. Du grand art.

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#2 Sa musicalité

Entre variétoche populaire clairement assumée et influences plus anglo-saxonnes, son registre musical a belle allure. L'homme sait chanter, il tape des cymbales comme Arno, joue de la gratte, des percussions  et des claviers. Sur scène, ses six musiciens sont aussi ses six meilleurs potes avec qui il partage tout.  Même si la tournée Love n'en est qu'à ses premières dates, on sent la cohésion. Un peu trop peut-être... Juju pourrait leur donner un peu plus d'espace.

#3 Son univers

S'il ne lui a fallu que trois  albums pour devenir l'un des artistes francophones les plus excitants, c'est notamment parce que Julien Doré a réussi à imposer un univers à nul autre pareil.  Et qu'on arrête de nous parler d'artiste "décalé".  Doré n'est  pas "décalé",  il aime bien mélanger les goûts et les couleurs, c'est tout. La tignasse d'hippie bobo sur le costume trois pièces, la combinaison d'éléments glam (les lettres "L" " ∅" "V"  "E") et kitsch (le canon à paillettes) dans le décor, les slows boule à facette qui s'enchaînent aux orchestrations plus modernes, les poses statiques  du chanteur de charme qui succèdent à des déhanchement de performer pop, les mots d'anglais qui se malaxent au français...

#4 Ses chansons

Elles sont magnifiques. On pense à sa version majestueuse de Viborg en ouverture de concert, au toujours fédérateur "Kiss Me Forever", à On attendra l'hiver et son irrésistible crescendo sur le refrain,  au sinueux Mon Apache, à Corbeau Blanc idéal pour le final ("Ce soir je vous quitte, je vous le dis encore vivant, je ne reviendrai pas des cimes.") ou à l'évident Paris-Seychelles qui est bissé en rappel dans une version piano/voix.

#5 Sa générosité

Une anecdote qui résume le bonhomme. Moins de quinze minutes après son concert, Julien sort de sa loge avec ses musiciens et se rend au stand merchandising situé dans le hall de la salle. Il claque des bises, prend la pose devant les smartphones, signe des T-shirts.  On en connaît peu qui font ça avec une telle simplicité.  Oui, il y  a Adamo avec qui il vient de chanter Laisse mes mains sur tes hanches aux Victoires. Normal qu'ils s'entendent bien ces deux là...

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