
Pourquoi les royalties fascinent

Si Diana vivait toujours
A la veille de la sortie du film Diana, retour sur une icône de la presse du cœur dont le souvenir agite toujours les esprits. Pionnière des drames VIP qui fascinent le public, subjugué par les seins volés de Kate et les malheurs publics de Delphine.
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Alors que l'actrice Naomi Watts ravive la flamme du souvenir dans un film ultra-love et assez fade, Lady Diana est-elle vraiment un souvenir? Son fantôme en tout cas traverse régulièrement les allées de la presse people d'aujourd'hui pour constater que la fascination du public pour les histoires sucrées ou acides des grands de ce monde n'a pas baissé depuis l'époque où elle était la "femme la plus photographiée du monde". Rien n'a changé et tout porte à croire que si Diana vivait encore, elle serait sans doute toujours présente sur la scène de l'actualité glamour car, mieux que quiconque, elle saurait s'y faufiler au premier rang.
Si elle vivait toujours, Diana serait fan de 50 nuances de Grey et elle l'aurait fait savoir. Elle aurait probablement été invitée à dessiner une collection pour H&M et à poser pour la campagne. Mieux, elle aurait lancé sa propre griffe et, forte de ses mauvaises expériences avec la presse, aurait aisément contré toutes les critiques à la Fashion Week de Londres. Elle aurait accueilli son fils Harry à son retour de mission d'Afghanistan, le serrant dans ses bras et écrasant une larme sur son épaule pour que la photo soit meilleure.
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Delphine, le feuilleton d'un peuple
Quand une dispute familiale s'étale en place publique, ça attire. Quand ce linge sale concerne le roi et la fille cachée du roi, ça attire encore plus.
On sent que quelque chose bouge au royaume de Belgique. Diffusée par RTL-TVI le 4 septembre, la première partie de l'interview Notre fille s’appelle Delphine a captivé un demi-million de téléspectateurs. Une semaine plus tard, ils étaient plus de 600.000 à suivre la suite des confessions de l’ex-maîtresse d’Albert II, Sybille de Sélys Longchamps. Une semaine plus tôt en Flandre, la même émission attirait un million et demi de téléspectateurs. Quant à la série fiction Albert II (elle aussi diffusée en Flandre), elle connaît aussi un franc succès. Ces audiences traduisent plus qu’une simple curiosité malsaine. L’affaire Delphine est un savoureux cocktail, qui n’a pas fini de surprendre ni de captiver…
Entre pour et contre
L’affaire Delphine Boël révèle avant tout une réelle faiblesse de la couronne, pourtant souvent présentée comme un modèle de morale et de rigueur. Chef d’Etat, sauveur de la Belgique grâce à sa gestion des crises politiques qui ont secoué son règne, en vingt ans de présence sur le trône, Albert a clairement modernisé et consolidé la fonction royale. Un sans-faute que l’affaire Delphine vient gâcher. Pour les républicains belges (oui, ils existent!) ou simplement les observateurs critiques (ils sont plus nombreux), il y a là une preuve que le roi n’est pas aussi infaillible que le suppose un système basé sur le sang et l’héritage. Celui-ci doit donc évoluer, C.Q.F.D.
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Pourquoi la royauté fait rêver?
A la télé ou dans les magazines, les têtes couronnées font vendre, plus que jamais. D'où sort cette "affection irrationnelle" pour les royalties? Notre expert Philippe Delorme est historien et grand reporter pour Point de Vue, magazine des têtes couronnées. Il est l'auteur d'une trentaine de livres sur les monarchies.
Les têtes couronnées fascinent. Du royal baby anglais aux émissions Notre fille s'appelle Delphine, en passant par l'intronisation du roi Philippe, cet été en a encore été l'illustration parfaite. Les magazines sur les "royalties" tirent bien leur épingle du jeu dans un contexte pourtant difficile pour la presse. Si bien que dans l'Hexagone, l'ancien magazine Jours de France, disparu en 1989, a été ressuscité début août par le groupe propriétaire du Figaro. Chez nous, le site Noblesse et Royautés, lancé il y a cinq ans par Régine Salens, connaît un succès remarquable. Quant aux émissions Place Royale (RTL-TVI) et C'est du belge (La Une), elles se portent bien. De mieux en mieux même. Pourquoi cet intérêt sans cesse renouvelé? Les réponses de Philippe Delorme, historien et spécialiste des têtes couronnées.
(interview dans le Moustique)