
On refait le palmarès de Cannes

Palme d'Or: Winter Sleep
Aydin, un acteur à la retraite, tient maintenant un petit hôtel en Anatolie, entouré de sa femme et sa soeur. L'arrivée de l'hiver, synonyme d'isolation, va raviver les rancœurs. Une Palme pour le Turc Nuri Bilge Ceylan, qui célèbre le vrai cinéma d'auteur.
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Grand Prix: Le meraviglie
Il n'y avait que deux femmes cette année en compétition. Et si la Japonaise Naomi Kawase est repartie bredouille, la jeune italienne Alice Rohrwacher a remporté le Grand Prix pour l'histoire de ce couple d'apiculteurs en quête de sérénité dont le quotidien va être bousculé par l'arrivée d'un jeune délinquant et d'une émission de télévision...
Prix du jury: Mommy et Adieu au langage
Tous les pronostics annonçaient une Palme d'Or pour Xavier Dolan. Or, le jury de Jane Campion a eu l'idée d'un très beau prix du jury: partager la récompense entre la jeunesse de Dolan (25 ans) et la roublardise de Jean-Luc Godard (83 ans). C'est la première fois que le réalisateur culte de la Nouvelle-Vague est primé à Cannes.
Prix de la mise en scène: Foxcatcher
Gros coups de coeur du festival, le film de Bennett Miller (Capote, Le Stratège) raconte l'histoire d'un milliardaire minable qui prend sous son aile des frères catcheurs détenteurs d'une médaille d'or aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984. Pas sexy sur le papier. Mais un grand film à l'arrivée.
Prix d'interprétation masculine: Timothy Spall
On attendait Steve Carell pour sa prestation dans Foxcatcher. C'est finalement l'acteur britannique Timothy Spall qui remporte la timbale pour son interprétation du peintre William Turner dans le très classique biopic de Mike Leigh.
Prix d'interprétation féminine: Julianne Moore
Même si on avait vu Marion Cotillard ou les actrices du Mommy de Dolan, voilà un prix mérité pour Julianne Moore. En actrice hystérique dans le Maps of the Stars de David Cronenberg. Quelques scènes cultes à la clé.
Prix du scénario: Leviathan
Un sublime film russe dénonçant la corruption qui ronge le pays. Et le pouvoir absolu de l'état.
Caméra d'or: Party Girl
Récompensant le Meilleur premier film de toutes les sections du festival, la caméra d'or va à cette petite merveille de tendresse signée par trois réalisateurs: Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis. L'histoire d'Angélique, ancienne entraineuse de bar, qui à soixante-cinq ans, décide de se ranger des voitures et d'épouser un ancien client. Un très beau portrait de famille.