
Rock Werchter: The Cure: Thursday I'm In love

Et au bout d'une heure quarante-cinq d'une prestation époustouflante, il n'y a personne qui pourra remettre en question leur statut de super méga grandiose XXL tête d'affiche de cette édition 2012. Alors que le dernier album de The Cure remonte à quatre ans, la popularité du groupe est intacte et se transmet même de génération en génération, en témoignent les nombreux jeunes qui se pressaient aux premiers rangs.
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Mais là où les vétérans punks milliardaires de Blink 182 se montrent pathétiques et où Garbage répand -certes, avec aplomb- un parfum de nostalgie dans l'atmosphère, Robert Smith & Co évitent le ridicule en restant simplement fidèles à leur éthique rock. Et si le poids de l'âge est bien présent, la forme est toujours intacte. Prenez leur leader qui, soit dit en pensant, ressemble de plus en plus à Elizabeth Taylor.
Quand il chante Play For Today ou A Forest, tous deux tirés de l' album "Seventeen Seconds", nous éprouvons le sentiment étrangement paradoxal d'entendre exactement la même voix que celle du Robert Smith de 1980, tout en trouvant ces deux morceaux d'une modernité décapante.
Servis par les notes de basse caverneuses de Simon Gallup et par les solos ciselés de Reeves Gabrels, ancien guitariste de Bowie qui a rejoint The Cure pour cette tournée d'été, le répertoire couvre toute la discographie en privilégiant toutefois ses expressions les plus pop. Toutefois, The Cure ne se contente pas de sortir ses cartouches les plus évidentes (In Beetween Days, Just Like Heaven, l'inévitable Boys Don't Cry en clôture) mais déterre aussi des titres plus obscurs comme Banana Fishbones ou Doing The Unstuck) et se permet de belles envolées inédites, surtout dans le chef de son nouveau guitariste Reeves Gabrels.
Si The Cure maintient le niveau qualitatif de cette prestation, il n'aura même plus besoin de sortir un nouveau disque pour continuer à remplir les plaines et les salles. Merci Robert, merci les mecs. Ah oui, un mot encore, c'est le premier concert de The Cure auquel on assiste (et on en a une quinzaine au compteur) sans voir un seul clone de Robert Smith aux premiers rangs. En fait le seul sosie se trouvait à une centaine de mètres de là, c'était Skrillex qui jouait au Marquee.
La Setlist
Open
High
The End Of The World
Love Song
Push
In Between Days
Doing The Unstuck
Just Like Heaven
The Edge Of The Deep Green Sea
Pictures Of You
Lullaby
The Walk
Banana Fishbones
Play For Today
A Forest
Primary
Shake Dog Shake
The Hungry Ghost
Wrong Number
One Hundred Years
End
Friday I'm In Love
Boys Don't Cry