
Rock Werchter in a free world
Soyons francs, à la rédaction de BMF, on fait partie de ces jeunes adultes qui n’ont pas été bercés par Pearl Jam. On a d’ailleurs cette étrange impression qu’entre 20 et 25 ans, le seul groupe grunge des années 90 que l’on connait, c’est Nirvana. Sauf que ceux de la génération d’avant, les nouveaux trentenaires, eux ont vécu une histoire d’amour avec Pearl Jam. Ils ont grandi avec Eddie Vedder et l’ont suivi durant toute sa carrière, tandis que les plus jeunes que nous sommes avons passé notre adolescence avec Kurt Cobain, en mystifiant le personnage et son groupe culte. Seulement voilà, on se retrouve à 25 ans sans aucune culture sur Pearl Jam. Certes, nous connaissions les titres phares, mais ça s’arrêtait là. C’est donc avec une certaine appréhension, ou plutôt une certaine indifférence que nous avons abordé ce concert.
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Au début, on ne comprenait pas trop cet engouement du public dès les premières chansons. Alors on a tendu l’oreille un peu plus attentivement. Puis on s’est mis à se replonger en adolescence, et à s’imaginer écouter ce son percutant lors de nos moments de rebellitude. Et après 30 minutes, c’était fait : Pearl Jam pouvait compter sur 3 nouveaux fans au moins, ceux de notre rédaction. On a vraiment été bluffés par ce live. A chaque chanson jouée, toute la foule – en parfaite harmonie avec le groupe – reprenait en choeur les paroles. C’est ainsi qu’on s’est surpris à sautiller, head banger, applaudir, sourire sur des titres tels queWhy go, Jeremy, Just breathe, Rockin’ in a free world et évidemment le super tube Alive (que l’on connaissait déjà). C’est finalement sur un sentiment rare que l’on a dit au revoir à Eddie Vedder, celui d’être heureux et reconnaissants d’avoir découvert un groupe que l’on risque de suivre de longues années encore.