Votre enfant est-il prêt pour le supérieur?

On nous répète que le niveau du secondaire est catastrophique… A 18 ans, est-on encore capable d'entamer des études supérieures? Faut-il s'y préparer? Et comment?

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Dans le Moustique de 18 avril, un supplément détachable de 16 pages spécial Etudes Supérieures

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Depuis 1986, il n'existe plus de certificat de maturité à la sortie de la rétho. Le nom de ce bout de papier était rassurant: oui, l'élève était suffisamment "mûr" pour devenir un étudiant. Même si, à la première session d'examen, c'était parfois la douche froide... Aujourd'hui, théoriquement, c'est le diplôme du secondaire supérieur en lui-même qui "certifie" que le jeune est apte à entamer des études supérieures s'il le souhaite. Or, nombre de parents mais aussi de professeurs de secondaire et d'unif ne cessent de répéter à qui veut l'entendre que le niveau de l'enseignement secondaire est "catastrophique", qu'il n'a "jamais été aussi bas"… Est-ce vrai?

"Non, affirme Geoffroy Hecquet,du Centre d'information et d'orientation de l'UCL. S'ils ont réussi leur 6e secondaire, a priori, ils sont prêts pour le supérieur! Sauf exception, on n'a besoin d'aucune préparation supplémentaire." Ceci dit, certains étudiants qui ont réussi leurs secondaires de justesse et qui choisissent des études qui leur demanderont de combler des lacunes (ou simplement qui ont besoin de se rassurer avant le grand saut) peuvent vouloir mettre toutes les chances de leur côté. Quelques idées…

Des pistes pour se préparer

1. S'informer

Prêt ou non, un élève qui choisit mal ses études risque de perdre son temps et de se décourager. "Je suis frappée par la méconnaissance qu'ont beaucoup d'élèves du contenu et des débouchés des études dans lesquelles ils se lancent", explique Ariane Gallez, conseillère d'orientation au Service d'information sur les études et professions (SIEP). Le piège typique: un rhétoricien est bon en chimie, donc il choisit d'étudier la chimie sans savoir si les débouchés possibles correspondent à ses envies pour l'avenir. L'information sur les études devrait être plus systématique, voire, comme c'est le cas au Canada, encouragée dès la fin du secondaire, au sein même de l'école. "Parce que les élèves que je rencontre sont bien conscients d'être à une étape: leur choix va changer leur vie", remarque Ariane Gallez.

Les 20 et 21 avril, le Service d'information sur les études et les professions (SIEP) tiendra son dernier salon étudiant de l'année, à La Louvière. LouvExpo, rue du Hocquet 7, 7100 La Louvière. De 10 à 18 h. Info: 071/33.12.06.

2. S'armer pour l'examen d'entrée

Pour accéder à certaines études, les candidats doivent réussir un examen d'admission. Pour préparer l'épreuve d'entrée d'ingénieur civil, par exemple, plusieurs écoles secondaires organisent des cours de maths supplémentaires le mercredi après-midi ou le samedi matin. A savoir également: des questions d'examens et exercices résolus des années précédentes sont accessibles sur le Net pour aider les plus autodisciplinés à s'entraîner. En cas de retard important, on peut aussi envisager une 7e spéciale maths.

3. Trouver sa méthode

La réussite n'est pas qu'une question de connaissances, elle dépend aussi de la maturité psychologique, de la gestion de son temps et de méthode. L'arrivée dans le supérieur, c'est souvent beaucoup de changements à la fois pour l'étudiant: nouveau milieu de vie, nouvel entourage, nouvelles matières, nouvelles charges de travail, nouvelle autonomie… Pour s'y préparer, on peut par exemple suivre les cours préparatoires d'été organisés par plusieurs universités afin de trouver la méthode qui convient à son profil, de comprendre sa mémoire... Bref, d'apprendre à apprendre. "Il ne s'agit pas d'une remise à niveau, mais plutôt, comme pour un sportif, d'un "échauffement" pour le supérieur", commente Geoffroy Hecquet.

Ce genre de service, encore plus personnalisé, est également proposé par des ASBL ou des structures privées d'accompagnement d'étudiants du supérieur: www.magellaneducation.be, www.decrochetesreves.com, www.cogitobelgium.com… Attention: service personnalisé dit aussi facture (beaucoup) plus élevée!

4. Combler des lacunes

Pour des problèmes spécifiques, en français ou langues étrangères, l'élève peut suivre des cours de promotion sociale. Une fois arrivés dans le supérieur, les élèves auront également la possibilité d'évaluer leur niveau de connaissances (et d'y remédier le cas échéant) via le programme Passeports pour le bac (UCL, FUNDP, Fucam et Saint-Louis) ou les coachings en méthodologie spécifiques à chaque faculté à l'ULB (Coaching de la faculté des Sciences sociales et politiques, bureau d'appui pédagogique en Polytech). Des cours particuliers sont également disponibles dans les structures privées citées ci-dessus.

Pour en savoir plus
• Centre de didactique supérieure (ULB, UMons): www.cds-auwb.be
• Passeports pour le bac (UCL, FUNDP, Fucam, Saint-Louis): www.uclouvain.be/passeport.html
• Bureau d'appui pédagogique de l'école polytechnique de Bruxelles (ULB): www.bapp.ulb.ac.be
• Coaching de la faculté des Sciences sociales et politique (ULB): https://fsp.ulb.ac.be/fr/infos.html
• Préparation aux écoles supérieures d'art: www.devenir-artiste.be (La Cambre), https://preparts.be (ateliers Malou).

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