Woman’s Hour - Conversations

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Quatre Anglais signent un album à ranger entre Sade et The xx. Elégant et bouleversant.

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Tout commence à Kendal, petite ville plantée à quelques kilomètres de l’Écosse telle une carte postale de l’Angleterre féodale. C’est là que Fiona Burgess et son frère William improvisent quelques chansons dans le salon familial. "O n a grandi dans un environnement favorable à la musique , remarque William. Papa jouait de l’orgue, maman jonglait entre le piano et la guitare. Notre grand frère s’essayait au violon. Mais notre éducation n’a pas été celle de futurs musiciens. Ça n’a jamais été un plan de carrière…" D’ailleurs, au départ, Fiona n’y croit pas. "Je n’avais aucune confiance en ma voix. Je ne savais pas l’utiliser. J’étais stressée, vraiment intimidée à l’idée de chanter. Aujourd’hui, enfin, ça me semble naturel d’être derrière le micro. " Si le nom de Woman’s Hour a des allures de slogan féministe, il convient d’allumer la radio pour entendre la vérité. " En Angleterre, sur les ondes de BBC Radio 4, il y a une émission baptisée Woman’s Hour, explique Fiona. Pendant une heure, des femmes sont appelées à discuter de l’actualité sociale, politique et culturelle. On peut par exemple  entendre J.K. Rowling présenter son dernier coup de cœur ciné… A nos débuts, William classait nos démos en leur donnant des noms d’émissions radio. Ça n’avait aucun rapport avec les chansons... Puis, un jour, un copain nous a proposé un concert après avoir entendu la démo étiquetée " Woman’s Hour " . Comme on n’avait pas encore de nom et que le pote en question aimait bien Woman’s Hour, on l’a adopté. " Repérée sur Internet par les pontes d’un important label indépendant, la petite troupe se voit proposer un contrat et une tournée européenne en compagnie de Metronomy. Dans la foulée, le quatuor migre vers Londres et enregistre son premier album. En onze chansons, la formation parcourt toutes les étapes qui jalonnent une relation amoureuse. Du premier baiser au dernier sourire, les mélodies explorent ici la mélancolie avec bonheur. Quelque part entre la soul eighties de Sade et les vertiges épurés de The xx, l’album "Conversations"s’invente un futur en s’appuyant sur le passé. A la fois troublant et séduisant, ce premier essai a tout pour se faire remarquer.

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