Eric Domb, l'homme derrière Pairi Daiza

Le patron du parc animalier de Cambron nous a reçu dans son royaume. Il nous a guidé de son bureau capharnaüm à sa cabane dans les arbres. Des "mondes" thématiques qu'il a créé aux souvenirs marquants de l'aventure qui a bouleversé sa vie un matin de novembre 1992.

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Quand il nous accueille en cette belle journée d'avril, Eric Domb a la poignée franche, le regard pétillant, un sourire doux et... un agenda de ministre. Dans lequel, il va ménager avec souplesse quelques plages pour s'acquitter de l'interview exclusive qu'il nous accorde (à lire en intégralité dans votre Moustique). Il nous mène à son bureau logé dans une des bâtisses adjacentes  à la mini-ferme de Pairi Daiza.

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Au fond d'un couloir, la porte s'ouvre sur une pièce qui tient du capharnaüm , de la caverne d'Ali Baba, de l'antre d'un collectionneur ou d'un artiste plutôt désordonné. Sur plusieurs tables, armoires et même son bureau en pierre, s'étalent, tel un épais palimpseste, des documents, livres, brochures, cartes et objets liés à ses idées et ses souvenirs qui jalonnent l'oeuvre de sa vie: Pairi Daiza.

Il y a bien sûr les animaux: pandas en peluche, rhinocéros en bois ou éléphants en pierre. Puis tout un bazar hétéroclite allant de pierres semi-précieuses à une noix de coco-fesse en passant par une maquette de bateau funéraire de Bornéo que le maître des lieux rêve de reproduire en grand pour en faire un poste d'observation dominant la partie indonésienne du parc.

Et des idées, il en a eu des centaines depuis qu'un matin de novembre 1992, Eric Domb met pour la première fois le pied dans le site de Cambron alors à l'abandon. C'est le coup de foudre. A 32 ans, il envoie dinguer sa carrière sérieuse mais frustrante d'avocat et financier pour créer un parc unique à la gloire de la faune, de la flore et de différentes cultures. Et réaliser ses rêves d'enfant. A son ouverture en 1994,  le parc s'appelle Paradisio et est  exclusivement ornithologique. La première année, 160.000 personnes le  fréquenteront. Aujourd'hui, Pairi Daiza, devenu zoologique, est un must visité par près de 1,5 million de personnes dont 90% sont des Belges.

Ce dernier dimanche de Pentecôte, le parc a connu une affluence record et des problèmes d’engorgement routier  et de parking. La rançon du succès.

Une source de satisfaction mais surtout de stress pour l'entrepreneur rêveur. Car passé la jubilation des lancements réguliers de projets, les voyages de prospection personnelle de Domb pour réunir les pièces indispensables à leurs concrétisation, commencent les chantiers et "l'enfer" comme il le dit.  Et le cycle se répète inlassablement depuis 21 ans car "Pairi Daiza restera un projet permanent, une utopie en mouvement  qui célèbre l'harmonie entre la faune, la flore, les cultures mais surtout l'homme au milieu de la nature", décrit le maître des lieux.  Et chaque année, Domb repart en quête de neuf pour enrichir ce qu'il appelle sa "plaine de jeux géante" , son "paradis fantasmé". 

Bientôt un nouvel espace de 4 hectares va élargir l'espace des éléphants et de la jeune éléphanteau née récemment. Puis suivra en 2016 "La Terre du froid" où seront mis en valeur les loups, ours polaires, élans... Mais déjà, Eric Domb projette la création d'un "Neuvième monde”… Souterrain! et dédié aux civilisations disparues... Ainsi va l'homme d'affaires assumant pleinement l'enfant qu'il est resté et ses rêves. Le défi d'une vie qu'il nous décrit avec franchise, humanité et enthousiasme dans votre magazine Moustique.

Interview complète de Moustique dans le magazine du 27 mai 2015

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