

"Vous voyiez Monsieur Tspiras qu'il ne fallait pas avoir peur de venir au Parlement. Un grand démocrate comme vous...Vous avez raison, Monsieur Tspiras, les Grecs ont déjà fait énormément d'efforts. Mais pas la classe politique grecque". Le ton était donné dès le début de l'intervention du député belge Guy Verhofstadt. Si ce dernier- s’exprimant en son nom personnel - est en faveur d’une réduction de la dette grecque, il a accusé tout au long de son intervention, le gouvernement grec de ne pas en faire assez pour assainir une classe politique corrompue et gangrénée par le clientélisme. Dans un style rappelant les grandes envolées de Daniel Cohn-Bendit, il a appelé le gouvernement grec à proposer et à mettre en place de véritables réformes pour ouvrir le pays, restreindre le nombre de fonctionnaires et mettre fin aux privilèges pour les militaires, l'église orthodoxe et les armateurs.
Guy Verhofstadt est un libéral. Ses idées sont assez éloignées de celles d'Alexis Tsipras qui, à plusieurs moments de l'intervention "coup de poing", semblait regretter d'être venu.
L'ex-premier ministre belge s'en est également pris vertement aux défenseurs d'un Grexit qui serait une catastrophe pour le peuple grec et pour l'Europe. Soulignant que les seuls à applaudir étaient sur les bancs de l'extrême-droite.
"Jamais un politicien grec n'a eu un tel mandat du peuple que vous. Vous avez la responsabilité d'être un grand leader et pas un accident électoral",
"Jamais un politicien grec n'a eu un tel mandat du peuple que vous. Vous avez la responsabilité d'être un grand leader et pas un accident électoral", a conclu Guy Verhofstadt.