
Dour Festival 2015: le débrief de mercredi

Mons 2015 oblige, les festivités ont débuté un jour plus tôt que d'habitude sur le site de la Machine à Feu. Et quand on annonce aux festivaliers de Dour qu'ils peuvent s'amuser encore plus d'habitude, ils ne se font pas prier.
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> Brass Band made in Holland.
De fait, dès les premiers souffles de cuivres de la formation amstellodamoise Gallowstreet, le public commence à tanguer sous un ciel pourtant pas très accommodant. Inspiré en droite ligne des brass bands de La Nouvelle-Orléans, Gallowstreet est donc le premier des quelque 250 groupes à jouer cette année au Dour Festival qui doit accueillir un total cumulé de 225.000 personnes d'ici dimanche. Il est peine 19H00 en cette première journée de festival et c'était déjà la toute grosse ambiance.
> La Smala: des vrais cool.
Ce qui est bien avec cette bande hollandaise de Gallowtsreet, c'est qu'au moment où on commence à se lasser des rythmes de leur Mardi Gras, ils quittent la scène pour laisser la place à La Smala. La Smala est là. Et pas qu'ici. En fait, on a l'impression de passer tout l'été avec les auteurs du recommandable "Un cri dans le silence" paru en mai dernier. Après Couleur Café et Les Ardentes, c'est à Dour que le collectif belge vient défendre avec sourire, conviction et, somme toute, beaucoup de pugnacité ses idéaux. Sur disque, ils séduisent par la complémentarité des voix, des beats entêtants et des textes intelligents qui évitent la prise de tête. Sur scène, ils y ajoutent du rythme, un chouette sens de la communication avec le public et surtout des vibrations positives. Et un groupe de hip-hop qui porte l'espoir sur le visage plutôt que la haine ou la critique facile, on adore. La Smala, des mecs cools, qu'on se le dise. Elio Di Rupo est venu en voisin -et en jeans- et il a apprécié. Et vous savez quoi? On les verra encore à Ronquières le 1er août.
> Jungle: Mowgli dans la Machine à Feu.
De Jungle, on vous avait déjà dit tout le bien qu'on avait pensée de leur prestation à Rock Werchter. Dès leurs premières effluves funky/groovy, un voisin nous dit: " pff, on dirait les Kool & The Gang avec les fringues de Level 42!" Il y a un peu de ça en effet. Mais quel chemin parcouru par cette troupe londonienne depuis que nous l'avons vu voici dix--huit mois dans un club minuscule de Groningen, dans le cadre de l'Eurosonic. Bon, c'est vrai que le look, c'est un peu beauf londonien/has-been, mais côté musique, leur pop/funk noyée de boucles électro, de martellements d'une vraie batterie et de refrains que le public scande déjà comme des hymnes, il n'y a rien à dire. Jungle est parfaitement à la hauteur de sa réputation.
> 2Many Dj's: sobre mais énorme.
Et que dire enfin de 2Many DJ's qui se produisaient pour la sixième fois? En un mot: "ENORME". Sans décors, sans projection, en freeweeling dans une plaine archi-comble transformée en discothèque idéale. Un show incisif, sans fioritures, le beat tape juste où il faut. Le public scande "Doureuuuuuh" c'est bien la grand messe populaire annoncée et on ne pouvait espérer mieux comme apothéose de cette soirée inaugurale. Mons 2015 ? Qu'importe, c'est la big bamboula sur la plaine de la Machine à Feu. Énorme ambiance. Jour supplémentaire, nécessaire ? Vu l'ambiance et l'affluence, on ne se poser plus la question... Un gros Dj SET !