
Obama, un écologiste hypocrite. Comme nous tous.

Barack Obama est-il en burn-out? Souffre-t-il d’une crise aigue de schizophrénie? Alors que le président américain a sorti ses bottines –et les équipes de télé- pour arpenter les glaciers de l’Alaska afin d’«alerter» le monde sur les changements climatiques, on apprend surtout qu’il vient d’accorder un permis de forage alaskien au géant Shell… Si ces baux avaient été initialement accordés par l'administration de George W. Bush, l’actuel président aurait pu les révoquer. Voire, soyons fous, initier les démarches pour faire de cette région de l’Arctique une zone marine protégée? Face aux lobbys de l’industrie pétrolière, celui qui a fait de son Clean Power Plan («plan pour une énergie propre») la pièce maîtresse de son action climatique a clairement abdiqué.
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Un nouvel échec qui fait écho à sa politique de lutte contre le réchauffement. Si sa loi visant à accélérer la fermeture des centrales électriques au charbon – «la plus grande initiative jamais prise pour lutter contre le changement climatique» - devrait permettre à de nombreux États américains de parvenir aux réductions d’émissions demandées, elle n’a en effet rien de révolutionnaire. Sa dernière version accorde d’ailleurs aux Etats un délai supplémentaire et même la prérogative de s’accorder entre eux un «droit à polluer». Autrement dit, les Etats les plus polluants pourront donc racheter des «parts de pollution» aux plus propres. Selon le New York Times, cette nouvelle loi placerait, au mieux, les États-Unis dans la moyenne en termes de réduction d’émissions de gaz à effets de serre. Le site d’informations Vox a également fait ses calculs et affirme que la législation d’Obama ne ferait baisser les émissions que de 6% d’ici 2030. Alors que les autorités internationales demandent une réduction de… 80%. Une nouvelle promesse non tenue qui s’inscrit en droite ligne des autres initiatives et confirme, si besoin était, que le principal responsable du réchauffement climatique n’est pas le gaz à effet de serre mais bien le manque de courage des politiques.