

Moscou est accusée de dopage étatique. L’Agence mondiale antidopage parle même d’une « culture profondément enracinée de la tricherie ». Si on parle de leur interdire de participer aux Jeux olympiques de Rio en 2016, il n’est pas question, pour le moment, de leur retirer l’organisation de la Coupe du monde de football en 2018. C’est que le gouvernement russe nie les accusations... Les scandales de dopage ne manquent pourtant pas dans l’histoire du sport. 5 exemples.
Si le dopage d’État russe rappelle bien un événement, c’est celui du temps de l’ère soviétique, lorsque l’Est et l’Ouest revisitaient la Guerre froide sur les terrains. Le ministre de l’Intérieur de l’Allemagne de l’Est avait en effet consacré 10 millions d’euros pour mettre au point des produits capables d’améliorer les performances de ses sportifs, principalement en athlétisme et en natation, afin de faire force égale avec l’Allemagne de l’Ouest.
Avant le Tour de France à Dublin en 1998, le soigneur de l’équipe cycliste vedette « Festina » a été arrêté à la douane française avec des stupéfiants, synonyme de dopage organisé. La totalité du groupe cycliste a alors été exclue de la compétition. C’est suite à ce scandale que l’Agence mondiale antidopage est née.
En juin 2003, l'Agence antidopage américaine reçoit un appel anonyme dénonçant l’utilisation d’un nouveau produit dopant : la THG, un stéroïde synthétique. Au total, une trentaine de sportifs ont été compromis à cause de ce produit la même année, dont des médaillés olympiques.
C’est la chaîne allemande WDR qui, fin 2014, a dévoilé le scandale : 225 athlètes provenant de 39 pays, dont 58 Russes, mais aussi des Espagnols, des Kenyans et des Français se sont dopé en inhalant un gaz rare. Sous une forme hautement concentrée, ce produit aurait les mêmes effets que l’EPO.
Dans les années ’80 et ’90, le médecin espagnol Fuentes a mis en place un système de dopage par transfusion sanguine. Il proposait en fait de nettoyer le sang des sportifs pour faire disparaître les traces d’EPO. L’entraîneur belge Rudy Pevenage a avoué en 2010 avoir utilisé cette méthode douteuse sur le cycliste Jan Ullrich.