
Le philosophe André Glucksmann est mort

Revenu des idéaux communistes, ancré dans une réalité qui prenait en compte les contingences d’une société qui se relevait de Mai 68, André Glucksmann a ramené la philosophie au centre de l’arène publique. Trait d’union entre la génération de Jean-Paul Sartre et Raymond Aron et ce que l’on appellera les nouveaux philosophes, mouvement de pensée comme seul la France (ce pays qui aime les idées) peut en créer. Embarqué avec Bernard Henri Levy et Pascal Bruckner dans une nouvelle aventure des préceptes, mais aussi une nouvelle aventure médiatique, la parole de Glucksmann opérant une percée phénoménale dès la fin des années 70 sur le devant de la scène publique.
La lecture de votre article continue ci-dessous
En 1975, «La cuisinière et le mangeur d’hommes» – livre tonnerre sur le marxisme et les camps de concentration - fait un tabac en librairies et attire l’attention sur la personnalité d’un homme qui, depuis, aura été de tous les combats et aura commenté l’actualité du monde avec un regard perçant. En 2007, il soutient Nicolas Sarkozy avant de s’en éloigner… Hier, son fils, Raphaël Glucksmann, écrivait sur Facebook : "Mon premier et meilleur ami n'est plus. J'ai eu la chance incroyable de connaître, rire, débattre, voyager, jouer, tout faire et ne rien faire du tout avec un homme aussi bon et aussi génial. Voilà, mon père est mort hier soir"