
GRANDGEORGE: "Etre artiste, c'est cool"

Un album détonant pour un artiste étonnant! L'artiste, c'est GRANDGEORGE, un trentenaire bien dans ses pompes né à Paris, élevé durant son adolescence au pays des Beatles et établi désormais en Belgique où il exerce la profession d'ingénieur. L'album, c'est "So Logical", disque de pop à haute valeur musicale ajoutée qu'il a composé durant une année sabbatique. De ce chanteur atypique portant le pull-over et un sourire permanent, vous connaissez déjà So Fine, ritournelle entêtante qui s'est imposée comme l'un des tubes de l'été 2015. Sur "So Logical", on retrouve bien sûr cette touche feel good de GRANDGEORGE, mais le gaillard a aussi d'autres facettes qu'il exprime ici avec beaucoup d'assurance.
"J'ai ouvert une porte et je veux aller plus loin."
Enregistrées en formule trio et sublimées par les doigts experts du producteur/mixeur américain Mark Plati (David Bowie, Bashung, Puggy), les chansons de GRANDGEORGE ne se cachent pas derrière des artifices pour livrer toutes leurs vertus thérapeutiques. Tout semble couler de source ici. On rit, on tape dans les mains mais on réfléchit aussi quand le garçon nous fait partager ses doutes et questionnements. A côté de So Fine, le nouveau single How Long, le mélancolique Carry On, A Better To Dance et ses rythmes ensoleillés ou encore l'entraînant Can't You See devraient garantir une durée de vie illimitée à cet album que personne n'a vu venir. GRANDGEORGE est nominé aux D6Bels Music Awards, dans les catégories "Révélation" et "Artiste La Première", qui seront décernés ce 22 janvier.
Comment un ingénieur devient-il chanteur pop?
GRANDGEORGE - Je suis plutôt un garçon pragmatique. Bien que passionné de musique et maîtrisant la guitare, le piano ainsi que la clarinette, je n'ai jamais rêvé de devenir artiste car ça m'a toujours semblé inaccessible. J'ai donc suivi des études traditionnelles et je suis devenu ingénieur. Arrive alors l'année 2013... J'approche la trentaine, j'ai un super-job, un chouette patron, une chouette vie mais j'ai pourtant envie d'"essayer" un truc. Je prends donc une année sabbatique et je ne pense qu'à ça pendant douze mois. J'écris, je compose, je jamme avec des musiciens, j'enregistre des chansons dans mon appart. Bref, je me fais plaisir. Le jour où je reprends le boulot, un ami m'envoie un SMS. Il veut envoyer mes maquettes au label [PIAS] qui finit par me proposer un contrat discographique. Un an plus tard, je sors mon premier album.
Old Friends, Little Boy, Old Man sont autant de titres de chansons qui figurent sur ce disque. Pourquoi tant d'altruisme?
GRANDGEORGE - Hormis Old Man qui évoque mes deux grands-pères, je ne dirais pas que cet album est autobiographique. Mes chansons ont effectivement pour thème le rapport aux autres. C'est un sujet inépuisable. Et si j'assume parfaitement la légèreté de So Fine, la chanson qui m'a fait connaître, il y a aussi des textes plus profonds sur ce disque, comme Carry On qui s'interroge sur la dignité humaine.
Dans vos interviews, en concert ou à la télé, vous semblez déjà très à l'aise dans votre rôle de chanteur. C'est lié à votre job?
GRANDGEORGE - Je crois que c'est surtout lié à l'âge et à l'expérience. Je ne crois pas que j'aurais pu atteindre un tel résultat si j'avais enregistré mon premier album à dix-huit ans. Et je ne parle pas seulement de la qualité des chansons... On est plus mature à trente-quatre ans qu'à dix-huit, c'est indéniable. Il est vrai aussi que mon expérience professionnelle me permet de mieux appréhender le côté business de la musique. Je ne m'emballe trop vite, je peux gérer un projet en me fixant un rétro-planning et je reste les pieds sur terre. Et puis, en cas de coup dur, je sais que j'ai toujours un job et une vie à côté.
La suite de l'interview et toutes les nouveautés 2016 sont dans le Moustique
Le 18/2 au Botanique.
Le 20/2 au Bel'Zik Festival.
Le 4/3 à l'Eden, Charleroi.
GRANDGEORGE
So Logical (sortie le 8/1)
[PIAS]