Une trêve en Syrie? Où ça?

Bombardements de civils, disparition d’opposants politiques, crimes contre l’humanité… La guerre syrienne s’intensifie. “L’accord" entre la Syrie et les grandes puissances n’arrange rien. 

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Lundi matin, quatre roquettes se sont écrasées sur un hôpital situé dans le Nord-Ouest de la Syrie, un territoire occupé par des opposants au régime el-Assad. Au moins neuf personnes dont un enfant ont perdu la vie. On ne sait pas encore qui de Damas ou de son allié russe est responsable de ces bombardements censé viser des positions de Daesh. Selon le docteur Mego Terzian, président de MSF France actif dans cet hôpital, cet “malencontreuse erreur" était délibérée et servait à affaiblir les populations et les combattants hostiles au président Bachar el-Assad.

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Des opposants “disparus" dans les prisons                 

Le régime syrien n’en serait pas à son coup d’essai. Une nouvelle enquête de l’ONU l’accuse de mener une “politique d’extermination” s’apparentant à un "crime contre l’humanité". Il est difficile d’en avoir le cœur net – Damas interdit son territoire aux enquêteurs de l’ONU – mais de nombreux opposants politiques seraient arrêtés, puis jetés dans des prisons, torturés et exécutés.

Un accord inodore, incolore, insipide

Un accord de trêve vient pourtant d’être trouvé entre la Syrie, les pays de la région, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne. Personne n’y croit vraiment… Il ne prévoit même pas clairement un cessez-le-feu et les opposants syriens n’ont pas été conviés aux négociations.

Des rebelles prêts pour la riposte

De nombreux groupes rebelles, affaiblit par les bombardements russes massifs depuis le 1er février, veulent voir Bachar el-Assad au tapis. L’un des principaux, l’Armée syrienne libre (ASL), se dit prête pour la riposte. Et émet l’idée d’une alliance avec d’autres opposants. Avec les même moyens que l’ennemi? Le rapport de l’ONU accuse également plusieurs groupes rebelles, dont l’influant Front Al-Nosra, de “crimes de guerre”.

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