

Désormais en tête dans la course à l'investiture républicaine, Donald Trump a provoqué l'incrédulité des observateurs hier lors d'un débat télévisé. Connu pour ses déclarations fracassantes qui font monter sa popularité, The Donald, comme il aime s'appeler lui-même, a continué sur sa lancée en faisant une fois encore baisser le niveau d'un débat pourtant pas très élevé. Dans un monologue surréaliste, il est revenu sur les propos de son adversaire Marc Rubio qui s'était moqué de son culte de l'apparence et de la taille de ses mains. Prenant la foule à témoin, il a rassuré le monde entier sur ses proportions anatomiques: «Il a parlé de mes mains en sous-entendant que si elles étaient petites, autre chose devait être petit. Je vous garantis qu’il n’y a aucun problème».
Coutûmier des sorties lunaires, égocentriques, xénophobes souvent limites et franchement vulgaires, le milliardaire mégalomane a fait de cette attitude anti-langue de bois sa marque de fabrique. Une vilaine habitude qui, contrairement à la logique, lui a permis d'être le favori pour représenter le parti républicain à l'élection présidentielle de novembre. Compilations des pires punchlines de l'homme mêchu qui a du toupet.
Tout avait pourtant si bien commencé. En 2000, il s'indignait du manque de gens biens en politique:
"Un des problème clés aujourd'hui est que la politique est devenue une honte. Les gens biens ne vont pas au gouvernement. J'aimerais changer ça."
En juillet dernier il avait récidivé et promis de bien se tenir:
"J'ai hâte de débattre jeudi soir et mon intention est certainement d'être très gentil et hautement respectueux envers les autres candidats"
I look forward to the debate on Thursday night & it is certainly my intention to be very nice & highly respectful of the other candidates.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 30, 2015
Le New-Yorkais a visiblement une notion du respect bien à lui. En témoignent, ces déclarations pleines de classe et de poésie à l'adresse d'Hilary Clinton:
"Elle se l'est fait mettre bien profond par Obama"
"Comment peut-elle satisfaire son pays si elle ne satisfait pas son mari?"
« Lorsque le Mexique envoie ses gens, ils n’envoient pas leurs meilleurs éléments (…) Ils apportent de la drogue, ils apportent de la délinquance, ce sont des violeurs. Et certains, je suppose, sont des gens bien. »
"Je ferai construire un mur à la frontière avec le Mexique et c'est les Mexicains qui le paieront."
« J’ai été à Bruxelles il y a une vingtaine d’années, belle, tout était tellement beau. Maintenant, c’est comme vivre dans un trou à rats. »
Une déclaration à laquelle les Bruxellois ont préféré répondre avec humour.
Homme d'affaires, homme politique, homme de télé (The Apprentice),... Il nous l'avait caché mais il semblerait qu'il soit aussi un expert des questions climatiques:
"Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois dans le but de rendre l'industrie américaine non-compétitive. »
The concept of global warming was created by and for the Chinese in order to make U.S. manufacturing non-competitive.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 6, 2012
Pour contrer Daesh aussi il a la solution:
"J'exploserais ces champs de pétrole. Je n'enverrais pas de troupes parce qu'on en aurait pas besoin quand j'aurais fini."
Mais que fait la coalition internationale?!
«J’ai vu le World Trade Center s’effondrer, et j’ai vu Jersey City, dans le New Jersey, où des milliers et des milliers de gens ont acclamé l’effondrement de l’immeuble»
"Que vous l'aimiez ou pas, Donald Trump est un homme qui sait ce qu'il veut et fait tout pour l'obtenir. Les femmes trouvent son pouvoir presque aussi excitant que son argent"
"Je pourrais tirer sur quelqu'un sur la 5ième avenue et ça ne me ferait pas perdre un seul électeur."
"Elle est très belle. J'ai dit que si Ivanka n'était pas ma fille, peut-être que je sortirais avec"
Sans commentaire.