Matinales radio: ils étaient en première ligne

Ce matin, les journalistes des matinales ont pris le choc des attentats de plein fouet. Tout au long de leurs éditions spéciales, ils ont dû assumer leur rôle d'information tout en gérant leurs émotions.

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Medhi Khelfat (La Première): "Pendant un des flashes, je suis sorti pour reprendre mes esprits. Et là j'ai senti les larmes arriver. Je suis vite retourné dans le studio sinon j'allais craquer. Et quand je suis rentré, j'ai tout de suite repensé aux victimes et aux gens qui nous écoutent. Le studio permet de créer un mur entre ses émotions à soi et les événements. C'est comme un lieu clos qui permet de faire abstraction de ses émotions."

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Thomas Van Hamme (Bel RTL): "Quand on est dans le direct comme ça, on prend au fur et à mesure la mesure de ce qui est en train de se passer. Et malgré tout c'est l'actualité, le boulot, le côté professionnel qui prend le dessus. On essaie d'avoir un travail rigoureux, rapide, qui demande évidemment des vérifications. On ne peut pas se laisser envahir par l'émotion mais inévitablement on est en empathie avec tout le monde. On a beaucoup de messages qui nous arrivent de gens angoissés. Donc il faut garder son calme, garder un ton neutre, objectif. Là, on prend la mesure de notre rôle de prévenir et d'informer les gens. On est à la fois pris par l'émotion et concentrés sur un vrai boulot d'information. Mais en sortant du studio je vous avoue que les larmes sont montées. On est des gens de chair et de sang, donc évidemment qu'on est touchés, qu'on a peur pour ceux qu'on connaît. Ce sont des moments tellement tragiques…"

Yannic Duchesne et Vanessa Vansuyt

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