

Alors que la plupart des sociologues essaient encore de comprendre la génération Y (les jeunes entre 21 et 35 ans), une partie d’entre eux s’intéressent désormais aux jeunes âgés de 3 à 21 ans. La génération Z est la première génération véritablement née avec les nouvelles technologies. Au total, selon une étude de l'université d'Anvers, elle passe, une fois ado, en moyenne 14 heures par jour devant ses objets connectés. Du coup, elle est habituée au "tout, tout de suite et partout" au point de ne plus être capable de patienter. Les réseaux sociaux ont aussi accentué l'importance qu'elle apporte à son image publique. La génération “selfie" serait même complètement narcissique. Dans son bouquin "Apprendre à résister", le psychologue Olivier Houdé dénonce aussi une baisse de la capacité de raisonnement et de maîtrise de soi. Les jeunes s’informent souvent exclusivement via Twitter et peuvent se retrouver à gober les paroles de groupuscules extrémistes.
Internet et les nouvelles technologies apportent aussi leur part d'avantages. Bien souvent, les parents de la GenZ sont largués et les jeunes surfent en toute liberté. Ça peut évidemment être dangereux, mais cela les rendrait aussi plus rapidement mature et autonome. 72 % des ados se verraient bien démarrer leur propre entreprise et, parfois, le font. Ils sont nombreux à lancer des site web, des chaînes Youtube ou de véritables start-ups dans les domaines de la finance, de l’information ou des technologies. Ça en est bluffant.
Pourtant le krach boursier de 2008 et la menace terroriste omniprésente les rendraient complètement sceptiques quant à leur avenir. Selon une récente enquête pilotée par BNP Paribas, la majorité des jeunes de la GenZ considère le monde du travail comme impitoyable, dur et ennuyeux. Pas question, dès lors, de faire des plans sur la comète, mais plutôt de lancer des projets en lesquels ils croient. Quitte à rester vivre chez papa et maman plus longtemps.
La GenZ possèderait les valeurs de justice sociale et de solidarité dans son ADN. La majeure partie de cette génération estime que les mêmes chances doivent être données à tous. De même, elle est bien plus tolérante. Que ce soit envers les étrangers, mais aussi les homosexuels. D'ailleurs, explique le groupe de recherche américain Walter Thompson, seuls 48 % des jeunes de la génération Z se considèrent comme exclusivement hétérosexuels. Plus d'un tiers d'entre eux estime la théorie du genre complètement dépassée et ils sont 89 % à soutenir l’égalité totale des sexes. Voilà qui est rassurant.