
Pourquoi il faut sauver les océans

Vos détritus jetés en rue finissent systématiquement dans les mers et océans! La situation est telle que 80 % des déchets marins rejoignent les eaux à partir des cours d'eau et des tuyaux de canalisation installés dans les villes. Voilà une bonne raison pour arrêter de polluer. Pas convaincu? La dégradation des océans a pourtant des conséquences directes sur l’Homme. En voici trois.
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1. Finies les vacances à la plage!
Les déchets marins représentent aujourd’hui entre 300 et 500 milliards de kilos. Sans parler des 150.000 tonnes d’hydrocarbures et du 1,8 million de tonnes de produits toxiques et nucléaires jetés à l’eau chaque année. "Les courants marins ramènent systématiquement tout ça sur les plages qui pourraient bientôt devenir inaccessibles au grand public!", explique le spécialiste des sciences marines de l'université britannique Plymouth Richard Thompson.
2. On risque de mourir de faim…
Évidemment, les poissons et certains oiseaux ingurgitent tous ces déchets. “17 % des espèces vivantes dans les mers et océans sont dès lors menacées”, commente Richard Thompson. Une vaste étude publiée par l'Académie américaine des sciences (PNAS) démontre qu'il va y avoir dans les années à venir un effondrement des espèces en cascade impactant de plein fouet la chaîne alimentaire… jusqu'à l'Homme. Les poissons et les fruits de mer fournissent 11 % des protéines animales consommées par les humains dans le monde. Leur rôle est donc crucial pour assurer la sécurité alimentaire de centaines de millions de personnes.
3. La côte belge bientôt noyée
Selon une récente étude de l’université américaine Rutgers, les mers et océans absorbent 90 % de la chaleur générée par nos émissions de gaz à effet de serre. Sans eux, les températures seraient déjà devenues invivables! Mais le tribut payé par les océans est lourd: la température de l’eau a grimpé de 3 à 5 degrés Celsius en deux décennies. Et son niveau a monté de 14 cm en un siècle! D’ici 2100, la côte ouest des États-Unis pourrait ainsi être totalement sous eau. Tout comme la côte belge. D’après les estimations du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la mer du Nord devrait atteindre d’ici la fin du siècle les villes de Malines et de Gand.