
Netflix lance Marseille, sa première série française

Loupé! La promesse était belle: la détermination et les dollars de Netflix au service d’une série made in France, Depardieu dans le rôle principal, des jeux de pouvoir subtils à la House of Cards et la cité phocéenne en toile de fond. Effectivement, Gégé est là (en maire répondant au nom de Taro, de Marseille. Tout est dit?). Sur fond de mélo familial, il se débat face à Lucas Barres, le «fils spirituel» ingrat (Benoît Magimel) qui veut voler le trône que l’ancien lui aurait volontiers laissé s’il s’était montré plus docile.
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Loin de la sexy jeune première venue éblouir le bal de la fiction française, Marseille est plutôt semblable à une caricature de cagole dans une saga de l’été poussive. Très excitante vue de loin, elle se révèle surfaite et confondante de vulgarité. Les répliques crues s’emmêlent dans les multiples lanières de dessous trop élaborés venus illustrer la dimension libidineuse de Barres. Les mots semblent sortir dans le désordre de la bouche de cette drama queen prête à toutes les invraisemblances pour réveiller l’audience abrutie à coup de scènes hyper explicatives.
Comme écrasée par une lumière qui inonde chaque scène, sous une 4K qui en dit trop, elle se décrédibilise avec un accent qui va, qui vient et autres mafiosi de pacotille. C’est une mauvaise série. Pas moins. Ca ne devrait pas être plus que ça sauf que là on se sent floués, pris pour des nouilles. C’est comme un volume inattendu qui se tend sous une mini-jupe, au bois de Boulogne; quand on n’est pas venu pour ça, ça met très mal à l’aise.