Christophe Deborsu, provocateur de débats

Entre Dossiers tabous et C’est pas tous les jours dimanche, le Namurois se positionne définitivement comme l’agitateur de l’actu à RTL. Ses moteurs? Le trac, sa famille et Jean-Claude Defossé. 

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S ’il y a bien deux choses qui ne guideront jamais Christophe Deborsu, ce sont l’antipathie et la langue de bois. C’est donc tout ouïe que nous avons papoté sur la cime du Rooftop 58 bruxellois, lors de la conférence de rentrée de RTL, sous un soleil de plomb. Le costume nonchalamment ajusté, le sourire franc et l’enthousiasme loquace, le journaliste a pris le temps d’évoquer deux actus de poids. Le magazine d’investigation Dossiers tabous, dont il reprend les commandes. Et C’est pas tous les jours dimanche, le débat dominical qui, après son combat remporté la saison dernière face à la RTBF et ses Décodeurs aussi vite passés qu’oubliés, donnera désormais la réplique au prometteur À votre avis de Sacha Daout. Même pas peur. Enfin, si. Mais il aime ça.    
La vraie nouveauté de cette rentrée, pour vous, c’est la reprise de Dossiers tabous. Excitant? 
CHRISTOPHE DEBORSU – Oui, parce que c’est une émission qui a réussi à faire parler d’elle lors de ses deux précédents numéros façonnés par Jean-Claude Defossé. C’est à la fois un challenge et une fierté. Le mot “tabou” est intéressant en soi: il évoque des choses dont on ne parle pas, mais dont on peut quand même parler. L’idée reste intacte: s’emparer à bras-le-corps d’une thématique, en faisant en sorte que les téléspectateurs ouvrent les yeux ou qu’ils approfondissent leur connaissance sur le sujet.
On peut savoir quels sujets?
C.D. – Non, parce que le prochain numéro ne reviendra que d’ici quelques semaines. Avant la fin de l’année, disons. C’est comme pour un entraîneur de foot: on ne donne pas la sélection trop tôt, pour que l’adversaire ne lise pas dans notre jeu. En plus, on s’accorde de la souplesse côté timing, car il est hors de question de mettre à l’antenne un reportage qui n’est pas abouti. Mais je vous promets que le premier numéro sera un beau et vrai sujet tabou…
Succéder à Jean-Claude Defossé, c’est délicat?
C.D. – On ne succède pas à Jean-Claude Defossé: on est après lui. Je l’avoue très humblement. Je l’ai connu quand je suis arrivé à la RTBF en 1988, il était le maître de stage des jeunes journalistes, à l’époque des Travaux inutiles. C’est devenu l’un de mes pères spirituels dans ce métier. J’ai d’ailleurs déjà visionné trois ou quatre fois ses Dossiers tabous consacrés à la fraude et à l’immigration: chaque fois, j’y découvre des trucs nouveaux, c’est formidable. Et je l’ai eu au téléphone récemment. Je lui ai dit qu’il avait placé la barre très haut. Il m’a répondu en rigolant: “Oui, courage!”

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La suite dans le Moustique "Spécial Rentrée" du 31 août 2016

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