Cachez donc ce pénis que nous ne saurions voir

Le célèbre parcours BD bruxellois devra--t-il bientôt faire face à un circuit urbain concurrent? Face à la multiplication des fresques urbaines à caractère sexuel sur les murs de la capitale, on peut se le demander. En tout cas, le (collectif de?) graphiste inconnu le plus célèbre du moment a réussi son coup: le buzz médiatique est tout aussi énorme que “son” phallus dont on en parle même jusqu’au Canada! 

Quelles motivations pouvaient bien nourrir le “graphiste à la verge” de Saint-Gilles?  Le pays tout entier se le demande aujourd’hui. Peut-être a-t-il quelque chose à compenser? Peut-être est-il atteint de troubles psychologiques comme Seth, le lycéen interprété par Jonah Hill dans la comédie jubilatoire SuperGrave (2007), qui ne pouvait s’empêcher de croquer des pénis au crayon sur ses feuilles de cours? En tout cas, que l’on soit amusé ou consterné par cette œuvre d’art murale, sa localisation interpelle. La barrière de Saint-Gilles est l’un des lieux les plus fréquentés de la capitale. Surtout, la façade en question se trouve en vis-à-vis d’une école catholique, l’Institut des Filles de Marie. 

De quoi pousser les autorités a rapidement réagir pour l’effacer afin de préserver l’innocence des enfants? Le problème pourrait être vite résolu si le propriétaire de la façade obtempère. Mais dans le cas contraire, elle pourrait faire partie du paysage Saint-Gillois pendant quelque temps… Demandez donc aux usagers de la Place Stéphanie à Ixelles ce qu’ils pensent, eux qui ont le loisir d’admirer tous les jours une femme en plein acte de masturbation! Dernièrement,  c’était une autre fresque représentant, cette fois, une pénétration est apparue dans la Rue des Poissoniers, dans le centre de Bruxelles… En plus du zizi exhibé sans complexe par Manneken-Pis, les touristes ne vont-ils pas commencer à se poser des questions sur l’obsession des Bruxellois pour la chose phallique?

Bruxelles est très #CUL-turel ces derniers jours #streetart #brussels pic.twitter.com/940pjAf4HZ

— Aurore Peignois (@zariaurore) 20 septembre 2016