
Street art, graffiti, tag, illégalité, vandalisme…un phénomène controversé

Dessiner sur les murs? Ce n’est pas nouveau. Regardez les peintures rupestres! Faire des graffitis? C’est vieux comme les murs des toilettes publiques et des cabines téléphoniques - lieux de toutes les expressions les plus salaces. Plus sérieusement, on dessine sur nos murs des images qui peuvent être considérées comme de l’art depuis les années 60, époque à laquelle on commence à nommer les choses. Le tag, par exemple, est une signature qui est la forme la plus simple du graffiti et qui consiste à inscrire son nom (“blaze”) sur les murs, au feutre ou à la peinture (aérosol ou autre). D’abord apparues dans les rues de Philadelphie et à New York, ces inscriptions couvrent rapidement les murs de toutes les villes américaines de manière prolifique et anarchique. La pratique, qui réclame une certaine dextérité du geste, mute et évolue vers des formes plus monumentales, colorées et figuratives. Un seul but à tout cela: marquer les murs de son empreinte en guise de protestation contre le système. Souvent reliés à la culture musicale du hip-hop, les tags et les graffitis peuvent être traduits comme un acte d’affirmation de soi personnel ou collectif - manifestation d’un groupe appelé dans le jargon “crew”.
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Un style propre aux artistes belges
Comme ailleurs, les grandes villes belges voient leurs murs exhiber des graffitis à partir du milieu des années 80 et l’installation dans le paysage du rap. En 1984, Bruxelles découvre aussi le graffiti via les galeries - l’expo Graffiti! alignant une prestigieuse affiche d’artistes new-yorkais. Vers 1989 -1990, le graffiti explose littéralement chez nous avec l’apparition massive des tags: sur les murs, sur les wagons, dans les gares, les entrepôts désaffectés… Avec le temps, les artistes belges prennent de l’assurance et développent un style qui leur est propre, amorce esthétique de ce qui se fait actuellement dans la cité.
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