eSport: des crampons aux boutons de Fifa

Aux États-Unis, les compétitions d’eSport fédèrent désormais un plus large public que les matchs de basket-ball. Un bouleversement électronique qui tambourine à présent aux portes de nos stades de foot belges.

Les Mauves, modélisés dans le jeu Fifa

Bruxelles, 15 février. Surprise générale au stade Constant Vanden Stock à la suite de cette annonce: “Le Sporting d’Anderlecht va recruter un joueur de Fifa”. Youri Tielemans et Lukasz Teodorczyk compteront donc au sein de leurs coéquipiers un joueur de jeu électronique, un professionnel de la plus répandue des simulations de football sur console de jeu. Comme tous les autres athlètes de terrain, ce sportif d’un nouveau genre jouira d’un contrat et bénéficiera des infrastructures et d’un encadrement équivalent à n’importe quel joueur pro du club: le rêve de toute une génération, d’un tout nouveau public aussi.

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S’il se targue d’être le premier club de Belgique à se lancer dans l’eSport, le RSCA n’est pas le précurseur au niveau européen. Avant lui, des clubs tels que Manchester City, le PSG ou l’Ajax, son modèle, s’étaient engouffrés dans le sillon des jeux électroniques compétitifs. Si la démarche se veut plus modeste que celle du voisin parisien, l’objectif n’en est pas si éloigné. “Même si je déteste le terme de marque, confirme David Steegen, directeur de la communication d’Anderlecht, force est de constater qu’au fil des ans, comme tous les grands clubs, Anderlecht en est devenue une. Pour être au plus proche de nos fans et leur permettre d’être en contact avec la marque de manière continue, nous sommes aussi devenus une société de médias qui, comme toutes les entreprises de ce type, cherche à toucher l’insaisissable public adolescent.” Grâce au magnétisme provoqué par ces compétitions de jeux vidéo? Reste que cette volonté d’ouverture n’est pas qu’intéressée, elle relève aussi du défi sportif: “Il faut nous rendre à l’évidence, Anderlecht ne gagnera plus de grandes compétitions. On pourrait alors espérer que notre futur Pro Gamer représente le club, grâce à Fifa, au plus haut niveau”.

Évidemment, Anderlecht ne recrutera pas son poulain par hasard et a fait appel à la société flamande 4Entertainment, connue pour son implication dans le jeu vidéo, pour séparer le bon grain de l’ivraie parmi plus de 3.000 candidatures. Au final, ce seront 256 candidats, triés selon des critères chers aux Mauves, qui s’affronteront lors d’un tournoi organisé au stade ce 29 avril. 

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