Le syndrome du bébé oublié

Chaque été, des enfants trouvent la mort dans leur Maxi-Cosi sur le siège arrière d’un véhicule. Une étude scientifique s’est penché sur ce dramatique phénomène. 

Le syndrome du bébé oublié ©Fotolia

Des cris stridents, une panique totale, l’impression de perdre pied. “Je me souviendrai toujours de cette matinée-là. Je devais aller faire des courses, on était en avril. Je reviens une heure plus tard et là, je me rends compte que j’avais oublié d’aller déposer ma fille à la crèche. Elle était sur le siège arrière, paisible.” Tout est bien qui finit bien. Ou presque. “Mais le pire, c’est que j’avais laissé les clefs à l’intérieur, plus moyen d’ouvrir ma voiture.” 

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Nous sommes en 1996. L’histoire fait partie de la “légende” familiale de Philippine, deux enfants. Le genre de récit qui ressort à chaque Noël et qui commence par “Tu te souviens…”. Heureusement, à cette époque-là, les températures étaient clémentes, il n’y a pas eu de drame. “J’ai dû appeler mon mari pour qu’il vienne ouvrir la voiture avec son jeu de clefs. On était un peu surmenés à l’époque avec deux enfants en bas âge et deux temps pleins.” 

Oublier son enfant dans sa voiture, ça semble inimaginable. Pourtant, cela arrive chaque année, avec des conséquences qui peuvent être terribles. Encore dernièrement, au début du mois de juin, une mère italienne a ainsi laissé sa fille de 18 mois dans son Maxi-Cosi, persuadée de l’avoir déposée à la garderie avant de se rendre au travail. Le bébé est resté 6 heures dans sa voiture, portes et fenêtres   fermées. Lorsque des passants ont remarqué l’enfant, il était trop tard.
Le schéma est quasi systématiquement le même: une surcharge mentale et une routine qui étouffent les réflexes. Il est facile de juger, de se dire que ça n’arrive qu’aux autres. De ne pas comprendre ces parents indignes qui semblent ne montrer aucun intérêt pour leur progéniture. Pourtant cela peut arriver à tout le monde. Peu importent le niveau d’éducation, l’âge, le milieu social ou les compé- tences organisationnelles d’une personne. C’est en tout cas ce que rapporte une étude menée par David Diamond, professeur de psychologie de l’Université de Floride du Sud.

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