Steven Laureys révèle le secret de l'humanité

Couronné par le prix Francqui, le Nobel belge, Steven Laureys, neurologue au CHU de Liège, interrompt son grand voyage dans la conscience humaine pour évoquer sa seule passion: le cerveau.

Steven Laureys est le premier à avoir localisé le siège de notre conscience. ©Reporters

Il empoigne un module de cerveau. “C’est le mien” dit-il en riant. “Regardez”. Steven Laureys, l’un des plus grands neurologues au monde, nous reçoit au cinquième étage de la Tour giga au Sart-Tilman à Liège. En jeans, tout simplement. Mais avec toute sa science, au service de ses patients très particuliers et longtemps négligés par la médecine. Chez les jeunes adultes, en Belgique, les trausmatismes crâniens sont la première cause de décès et la première cause de handicap grave. Steven Laureys en a fait la préoccupation de sa vie et celle de plus de quarante chercheurs autour de lui.

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Vous avez mis au jour pour la première fois ce qu’est la conscience humaine. C’est incroyable !

Steven Laureys - C’est le plus grand mystère de l’humanité. Qu’est-ce que la conscience? Comment ça se fait que vous m’entendez, que vous avez des perceptions, que vous avez cette petite voix qui vous parle? Ce sont mes questions. Et maintenant on a des outils. On peut faire des mesures scientifiques dans un domaine qui était jusqu’ici réservé aux religions et aux philosophies. Il ne faut pas être trop arrogant: personne ne comprend. Mais on est parvenu à identifier les deux réseaux de la conscience dans le cerveau. 

Vos recherches permettent d’aider les patients qui sont en état de mort clinique...

Je n’aime pas les mots de mort clinique. Nos patients passent par un coma. Certains évoluent vers la mort cérébrale. Quand votre cerveau est mort, vous êtes mort. Depuis les années 70, les respirateurs artificiels ont créé ces unités de soins intensifs et posé la question de l’acharnement   thérapeutique. En médecine, nos diagnostics sont probabilistes. Donc on peut se tromper. Mais, depuis les années 70, aucun de nos patients répondant aux critères de mort cérébrale n’a récupéré. 

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