Méditer pour vivre mieux

Perçue comme une spiritualité un peu barrée, la méditation est désormais pratiquée par des milliers de Belges. Et son efficacité est aujourd’hui scientifiquement prouvée. Notamment pour lutter contre l’épuisement professionnel. 

La méditation est désormais pratiquée par des milliers de Belges. ©BelgaImage

Hier, il était très chic de vanter ses exploits en matière de jogging (“10 kilomètres tous les matins!”). Aujourd’hui, la tendance n’est plus à la sueur, mais au calme, mieux, à l’introspection. Car la technologie, la finance, l’information, ont imprimé à nos sociétés un rythme d’enfer. “Nous sommes soumis à une indigestion de sollicitations qui finissent par entrer en concurrence les unes avec les autres et ce mode de vie a un coût émotionnel qu’on perçoit mal, explique le psychiatre Christophe André, grand promoteur, dans le sillage de l’Américain Jon Kabat-Zinn, de la méditation à vertu thérapeutique dite “de pleine conscience”. Il n’existe pratiquement plus de temps mort. Nous vivons dans une société où les besoins fondamentaux comme le calme, la lenteur, la continuité sont piétinés. Persuadés que ne rien faire ne mène à rien. Or, parfois, ne rien faire mène à tout.” 

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Le médecin voit dans la vogue de la méditation une conséquence de ces manques. Prisonniers du court terme, enfermés dans la cage de fer du turbo-capitalisme, flexibles à souhait, nous serions devenus des joueurs qui jonglent avec le temps, incapables de diriger notre vie, d’en reconstituer la trame ou de se laisser porter par elle. Il faudrait ralentir pour mieux se construire. Il faudrait se reconnecter à soi, au monde, pour mieux cerner ce qui nous fonde. Et corriger notre tendance à survoler l’instant présent plutôt qu’à en jouir. Bref, faut-il “méditer” pour vivre mieux?

Il existe de nombreuses formes de méditation, mais on peut dire que méditer, c’est toujours pour prendre le temps de tourner son esprit vers l’essentiel, de manière délibérée et régulière. “C’est s’arrêter et observer, les yeux fermés, ce qui se passe en soi – sa propre respiration, ses sensations corporelles, le flot incessant des pensées – et autour de soi (sons, odeurs…)”, explique le spécialiste français de la méditation. Et d’insister: “Méditer, ce n’est pas se couper du monde. C’est au contraire intensifier sa présence, sans juger, sans réagir. C’est un acte contemplatif: je prends et je cueille tout ce qui est là.”

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