J'ai passé 12 ans chez les suprémacistes blancs

Michael German, ancien agent du FBI, s’est infiltré au cœur de plusieurs groupes racistes américains. Il explique comment un mouvement de défense de la “race” blanche, favorisé par l’élection de Trump, s’est petit à petit doté d’une véritable pensée politique.

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“Unite the right”. Traduction: “Unir la droite”. À Charlottesville, la manifestation a dérapé. Et Heather Heyer, une activiste antiraciste, est morte lorsqu’un homme, proche des mouvements suprémacistes blancs a foncé sur la foule. L’attaque meurtrière du samedi 12 août, en Virginie, est un nouvel avertissement. Les groupuscules violents d’extrême droite sont en expansion depuis dix ans. Leurs idées et leurs victimes aussi, explique Mike German, ex-agent spécial du FBI, qui a infiltré, au prix de nombreux risques, un groupuscule de suprématistes blancs et de terroristes anti-gouvernementaux. Lanceur d’alerte, au même titre qu’Edward Snowden, et désormais spécialiste de terrorisme à l’Union américaine de défense des libertés civiles (ACLU), il est connu pour avoir dénoncé comment certains agents, mis sous pression, auraient été poussés à créer de toutes pièces des cellules intégristes aux États-Unis. 

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Dans le film Imperium (Infiltré), l’acteur Daniel Radcliffe campe un agent ayant intégré un groupe néonazi américain préparant un attentat. Cet agent undercover au crâne rasé, c’est vous?

MICHAEL GERMAN – Disons que le film est très inspiré de mon passé… Au début des années 90, j’ai infiltré pendant plusieurs mois un groupuscule néonazi, puis un groupe de suprémacistes blancs. Ensuite, vers la moitié des années nonante, j’ai rejoint une milice de terroristes antigouvernementaux.

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